Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 271]

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DU BATEAU A VAPEUR LE

EXPLOSION DE LA CHAUDIÈRE 54° était établi à 28 centimètres en contre-bas de la génératrice supérieure du cylindre horizontal. L'espace rempli d'eau était traversé : 10 par deux conduits en tôle A et A' qui recevaient la flamme

etles fumées du foyer établi en avant de la chaudière

et la conduisaient dans une boîte fermée e (fig.i), située sur l'arrière. De cette boîte, les gaz revenaient

à la cheminée placée sur le devant, par 23 tubes en fer étiré d, qui reliaient entre eux les fonds plans

de la capacité cylindrique, et dont la rangée su-

périeure était à un décimètre au-dessous du plan d'eau normal. La section de chacun des conduits ou carneaux A et A' est, ainsi que l'indique

la fig. 2, un triangle à côtés curvilignes. Les parois de ces carneaux sont formées de feuilles de tôle cintrées suivant des arcs de cercle d'environ

orn,7o de rayon, et dont un des bords a été plié à angle vif, pour former une cornière qui est réunie par une ligne de rivets au bord superposé de la paroi contiguë. Les deux parois a b, b', des deux conduits laissent entre elles un espace rempli d'eau, dont la moindre largeur est de ot°,15. Pour que ces conduits pussent résister à la pres-

sion intérieure de la vapeur, on avait relié les parois ab, a' b', entre elles, et les parois a c,b c a' c' ,b' e', à l'enveloppe cylindrique extérieure, par six boulons en fer J, à vis et écrous, disposés par trois, dans deux plans normaux à l'axe de la chaudière (fig. 2 ) .

Le foyer est situé en avant de la chaudière sous une voûte formée par onze petits bouilleurs accolés g, remplis d'eau , branchés sur un même tuyau h courbé en arc de cercle, et établi contre le

fond plan antérieur de la chaudière, au-dessus des conduits A, A'; ces bouilleurs communiquent,

CONCURRENT N° 5.

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à leur seconde extrémité, avec un autre tuyau supérieur k également cintré, et sur le sommet duquel s'embranche un tuyau recourbé in in'; celui-ci débouche dans la chaudière, où il porte l'eau qui a circulé dans le système de tuyaux établis en dessus de la grille.

Il est évident que les parois des A' de la chaudière n'étaient pas carneaux A et sister à une pression élevée de lacapables de révapeur ; mais comme la pression effective correspondante au numéro du timbre n'était que d'une atmosphère et demie, que, d'ailleurs, les carneaux A et A' avaient supporté, sans aucune déformation, la d'épreuve triple de la pression effective; pression la commission de surveillance de Paris crut devoir poser à M. le préfet de police de délivrerprole permis de navigation demandé. Cependant la chaudière du fit explosion le 3 juillet i846, Concurrent n° 5, au moment où le bateau, dans un voyage de Montereau à Paris, allait quitter le port de Corbeil où il s'était arrêté, pour déposer et prendre des voyageurs. MM. sous-préfet, le juge d'instruction de Corbeil le et le commissaire de police se rendirent immédiatement à bord, ainsi que M. Grenet, ingénieur des ponts et chaussées, président de la commission de surveillance instituée à Corbeil , et M. Ernest Sa ulnier , mécanicien à Chantemerle, employé dans les ateliers de M. Ferey. Ce dernier fut requis par M. le juge d'instruction de constater l'état des lieux .

et de rechercher les causes de l'accident, ce qu'il fit irnmédia tement. La copie du rapport de i%1. Saulnier

a été communiquée, par l'autorité judiciaire, à M. le sous-préfet de Corbeil, et transmise à M. le

sous-secrétaire d'État.