Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 75]

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DE BRULER OU DE PRÉVENIR LA FUMÉE. RAPPORT STJR LES MOYENS

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La commission, consultée par M. le sous-secré-

taire d'État des travaux publics, fut d'avis qu'il n'était pas utile d'autoriser la mission proposée par M. le préfet de la Loire, parce qu'on aurait des renseignements très-précis sur les procédés

usités en Angleterre, par la publication des procèsverbaux de l'enquête parlementaire suries moyens

de prévenir la fumée, et que le meilleur moyen d'introduire en France les procédés qui auraient

été- reconnus efficaces, ou d'arriver à de nouveaux perfectionnements, serait de charger une commission , à laquelle il serait ouvert un crédit suffisant d'entreprendre des expériences directes faites en

grand et sur des fourneaux de mêmes dimensions que ceux qui sont employés dans l'industrie. (Avis de la commission dans ses séances des 4 et 7 août

1844

Le ! janvier 1844, M. le sous-secrétaire d'État

des travaux publics DOITS transmît les procès.-ver-

baux de l'enquête faite en Angleterre, par la

Chambre des communes, sur les moyens de prévenir la fumée. La commission, dans sa séance du 31 janvier 844, après avoir entendu l'analyse succincte des principaux faits contenus dans ce volumineux document, proposa à M. le sous-secrétaire d'Etat de lui ouvrir un crédit de 1o.000 fr. pour essayer l'application de quelques-uns des procédés indiqués dans l'enquête anglaise à divers foyers de chaudières, et notamment à celui dé la chaudière

appartenant à l'Etat, qu'on transférait à cette

époque des ateliers de M. Saulnier à l'entrepôt des marbres, et pour faire de nouvelles études sur les moyens de brûler la fumée: La commission demanda, en même temps,

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qu'un élève hors de concours ou un aspirant ingénieur des mines fût chargé d'assister les membres de la commission qui seraient chargés de ces travaux.

Ces propositions furent accueillies par M. le sous-secrétaire d'Etat des travaux publics, qui désigna M. Debette. Les expériences que la commission m'a chargé de diriger ont été faites sur trois chaudières difPrentes : une des chaudières de la pompe à feu de Chaillot, la chaudière d'essai appartenant à l'Etat et établie à l'entrepôt des marbres, une des chaudières de la manufacture royale des tabacs. Nous nous proposions de rechercher s'il était possible d'empêcher la formation de la fumée, ou du moins d'en diminuer beaucoup la quantité par

des dispositions simples, peu coûteuses, et sans avoir

recours à aucun appareil mécanique. En même temps que nous poursuivions, à la manufacture

royale des tabacs, les essais de procédés de ce genre,

qui avaient donné de bons résultats dans leur application au fourneau de l'entrepôt des marbres, nous avons suivi les expériences faites, par l'administration des tabacs, star la grille mécanique patentée de Juckes, qui était appliquée à l'une des chaudières de cet établissement. J'ai soumis à la commission, dans sa séance du 1845, un rapport détaillé sur les expéi riences faites à l'entrepôt des marbres. Je me bornerai à rappeler ici les dimensions du fourneau et de la chaudière , et les principaux résultats observés. Je rendrai compte ensuite des essais qui avaient été faits antérieurement sur fa chaudière de Chaillot; je terminerai par les expé-