Annales des Mines (1847, série 4, volume 11) [Image 63]

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A DOUCIIY (NORD). EXPLOSION D'UN CYLINDRE A AIR commitmÉ

à raison de leur adhérence dans le sol, une force qu'on appliqua à la consolidation de l'appareil. De forts sommiers en chêne furent placés suries pieux

et reliés à ceux-ci par des armatures en fer. Ces sommiers eux-mêmes et le sas à air furent rendus solidaires au moyen de tirants en fer; de telle sorte que l'appareil ne pouvait être soulevé sans que les huit pieux ne fussent d'abord arrachés.

Le tube étant ainsi fixé on refoula jusqu'à sa base, au moyen de l'air comprimé, l'eau qui le remplissait : on put alors y descendre et aller éta-

blir au-dessous une trousse colletée fortement serrée contre les pièces du premier picotage et contre la bride horizontale qui se trouve à la base de l'appareil.

D'après la position dans laquelle le tube est placé, sa base supérieure est à mètre au-dessus du sol. Le sas à air ayant lui-même 3tn,6o de hau-

teur, le fond supérieur de l'appareil se trouve élevé à 4m,6o, et il reste im,40 d'intervalle entre ce fond et les deux sommiers qui portent la machine à traction directe. On a voulu enfin profiter, dans le but d'assurer la fixité du système, des constructions faites pour

l'installation de cette machine; et, à cet effet, entre les sommiers qui la supportent et le couvercle supérieur du sas à air, on a placé quatre étais verticaux en chêne, d'un diamètre moyen de

6, serrés au moyen de coins. On comprend que l'appareil ne pouvait être déplacé par la pression de l'air s'exerçant de bas en haut, sans que, par l'intermédiaire de ces étais, les deux massifs de maçonnerie , les sommiers et la machine à traction directe ne le fussent également.. Nous insistons sur cette dernière disposition ,

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parce qu'il est possible qu'elle ait joué un certain rôle dans l'accident qui est arrivé. Lorsque toutes les dispositions dont nous venons de parler furent terminées, on recommença le travail d'enfoncement tel qu'il a été décrit par M. l'ingénieur en chef Blavier. Repris le 3o oc-

tobre dernier, le travail avait été poursuivi sans interruption, et le dimanche, 20 décembre, on était parvenu à la profondeur de 28m,80. Tout marchait

aussi bien qu'on pouvait le désirer. La pression d'air nécessaire pour maintenir les eaux était de

2',20 effectives, mesurée au manomètre, et,

pour entretenir cette pression, la machine à va-

peur de 14 chevaux qui faisait mouvoir le cylindre soufflant n'avait à donner qu'un nombre de coups

de piston assez limité, environ 8 par minute. On se trouvait en effet dans des bancs beaucoup moins Ouverts, et les pertes d'air par les fissures du ter-

rain étaient par conséquent moins considérables. M. Ch. Mathieu avait passé à l'avaleresse une

grande partie de la journée du dimanche, et il s'était retiré très-satisfait de la marche de son travail au moment où un nouveau poste d'ouvriers

venait d'entrer dans l'appareil. Il était alors environ six heures un quart du soir. Le nouveau poste descendu dans l'avaleresse se composait de huit hommes, savoir porion. Constant Eraux , Émile Eraux, mineurs. Constant Bertiaux , Henri Blanchart, tourteurs employés à la maLouis Fiévet , nceuvre du treuil placé dans Ledieu Antoine Miroux, le sac à air pour l'extraction François Miroux, des déblais. Charles-Louis Wéry,