Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 441]

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882 CIRCULAIRES. commission que l'administration pourra statuer sur l'autorisation qui lui serait demandée par les compagnies. D'après l'article 75, les compagnies doivent entretenir aux stations dé,ignées par le ministre les médicaments et .moyens de secours nécessaires en cas d'accident. Déjà cette mesure est apptiquèe dans quelques localités ; devra être étendue à toutes les stations de quelque importmce elle sera plus nécessaire encore pour celles qui se trouvent éloignées de tout centre de population agglomérée. La désignation de ces stations devra se faire sur l'avis du commissaire de police de la circonscription ; et quant aux mayens de secours et médicaments nécessaires, je vous adresserai ultérieurement, à cet, égard des instructions spéciales. L'article 73 porte que tout agent employé sur les che-

mins de fer sera revêtu d'un uniforme ou porteur d'un signe distinctif ; cette disposition pouvant laisser quelque incertitude sur l'étendue de l'obligation qu'il impose, je crois devoir expliquer dès à présent que l'administration

n'a entendu parler dans cet article que des agents de la compagnie qui, à un titre quelconque, peuvent se trouver de près ou de loin en contact avec le public. Dans cette première circulaire, je n'ai pas eu la prétention de traiter toutes les questions dont nous aurons à nous occuper. j'ai voulu d abord vous fixer vous-même, monsieur le Préfet, sur la nature de vos attributions et sur celle. de vos rapports avec les diverses personnes qui S int appelées à seconder l'administration dans la surveillance de l'exploitation des chemins de fer. Cette première instruction sera nécessairement sui v ie de plusieurs autres, qui vous seront successivement adressées au fur et à mesure que l'expérience viendra nous éclairer. Nous marchons tous, administration et compagnies, dans une car-

rière nouvelle. Nous sommes obligés de procéder par essais et par tâtonnements, disposés tous à nous reformer dès que nous reconnaîtrons qu'il y a autre chose ou mieux à faire que ce que nous aurons arrêté dès le principe. Je vous invite donc à recueillir et à examiner tous les faits qui vous paraîtront de quelque importance. Je recevrai avec reconnaissance les observations que vous jugerez

utile ou convenable de me communiquer, et vous me trouverez d'ailleurs toujours très-empressé de répondre

aux questions que vous m'adresserez, et de résoudre vos

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doutes, autant que me le permetra l'appréciation des faits que vous aurez signalés à mon attention. Je vous prie, monsieur le Préfet, de vouloir bien m'accuser réception de la présente circulaire. Recevez, monsieur le Préfet, l'assurance de ma considération la plus distinguée. Le Ministre Secrétaire d'État des travaux public.

S. DUMON.