Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 368]

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NOTICE NECROÉOGIQUE 738 tive par d'Aubuisson , se trouve en contact avec le

calcaire de la Tarentaise. Les conclusions finales de ce mémoire portaient en substance I° Qu'il ne paraissait pas encore prouvé qu'il y eût dans les Alpes, ou ailleurs, des couches ou des masses de gypse immédiatement enclavées dans un terrain primitif et présentant les caractères d'une formation contemporaine à celle d'un tel terrain. 2° Que plusieurs gypses des Alpes forment des couches dans un terrain tout à fait analogue au terrain calcaire de la Tarentaise. 3° Qu'il existe aussi dans les Alpes beaucoup de gîtes de gypse entièrement superficiels, reposant les uns sur le calcaire de la Tarentaise, les autres sur un terrain primitif, et dont plusieurs ont l'apparence de dépôt opéré dans des bassins. Le troisième mémoire de M. Brochant de VilConsidérations sur Icsroches granitoïdes du Mon t-

Blanc.

liers sur les Alpes a pour titre : Considérations sur la place que doivent occuper les roches.

granitoïdes du Mont-Blanc et d'autres cimes centrales des Alpes dans l'ordre d'antériorité des terrains primitifs.

Il en a donnélec,ture à l'Institut le 27 mai 1816. En 1808 , l'auteur, on l'a vu plus haut, avait laissé entrevoir qu'il pensait que les terrains primitifs des Alpes étaient moins anciens que ne le sont tous les autres terrains de cette nature. A l'appui de cette opinion, il a fait observer dans son dernier travail Que la roche granitoïde du Mont-Blanc, ou la protogyne , constitue en grande partie les som-

mités les plus hautes de la chaîne centrale des Alpes ;

SUR M. 13110CHA NT DE VILLIERS.

739 Que cette roche a beaucoup d'analogie avec les roches talqueuses dont se compose le terrain qui forme la masse principale de cette grande chaîne ;

Enfin que sa texture souvent schisteuse prouve qu'elle est postérieure au granite, dont elle diffère d'ailleurs à beaucoup d'autres égards.

Dans son mémoire sur les soulèvements des montagnes, le savant géologue que j'ai déjà

nommé plusieurs fois a prouvé, par la nature des couches fossilifères que les Alpes centrales ont redressées, que ces montagnes sont celles qui paraissent avoir surgi les dernières à la surface du globe. Le rang que M. Brochant de Villiers assignait, par ordre d'ancienneté, aux roches granitoïdes du Mont-Blanc est donc bien encore celui que, dans l'état actuel de nos connaissances, il convient de leur assigner. Je reviens aux temps qui suivirent immédiatement la publication des observations sur la Tarentaise. En 1809, le 2 février, M. Brochant de Villiers fut nommé ingénieur en chef. orga. Les mines, régies sous l'ancienne monarchie Nouvelle on du corps par plusieurs actes souverains, dont le premier nisati remonte au 3o mai 1413 et dont le dernier porte des mines.

la date du 19 mars 1783 (1), régies ensuite par un acte législatif du 28 juillet 1791 , passèrent, par une loi de l'empire, sous un régime tout nouveau, le 2Ï avril 181o. Le

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novembre suivant un décret impérial

(1) Cet acte souverain est autre que celui qui , sous la mf'1nie date, institua l'Ecole des mines de Paris.