Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 200]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

!!!

!

400

DESCRIPTION DES FILONS

Pour ce qui est de la plupart des autres directions

Nord-Sud, signalées par M. Eugène de Fourcy, on est tout surpris de remarquer que, dans un pays où les roches dites amphiboliques abondent, et prennent en certains points un développement considérable, ces directions se manifestent à peu près exclusivement dans les parages où les roches amphiboliqn es sont le plus rares et le moins développées, ou bien encore là.ou leur direction géné-

rale croise nettement, à angle droit, la direction des cassures qu'on leur attribue. Telles sont, comme exemples du premier cas, les directions Nord-Sud de la côte occidentale du département ; telle est, notamment, pour le second, la brusque déviation de l'Octet, au voisinage de Quimper. Thisorie de la Cette remarque n'estpeut-être pas une objection formation similifanée de deux sans réplique; car, tout le premier, j'admettrais systèmes de cas' qu'un épanchement de roche pâteuse soulevée au sures perpendiliiir puu à jour, suivant prie direction Est-Ouest ,a pu produire l'autre,

un système de petites cassures latérales, dirigées perpendiculairement à la cassure principale. Qu'on suppose, en effet, que cette roche se soit présentée à la fois, sur une étendue considérable, aux lèvres de la cassure ouverte par son soulèvement ; à défaut d'une suffisante issue par cette cassure, qui pouvait ne pas s'épanouir assez vite, la roche soulevante a pu déchirer latéralement les parties les moins résistantes de l'écorce terrestre et, dans ce cas, c'est perpendiculairement à la direction de la cassure principale que les déchirures ont dû se manifester; mais il est à remarquer que l'étendue de pareilles. déchirures doit être nécessairement petite par rapport à ce qu'on peut appeler la maîtresse-cassure.

DES MINES DE POULLAOUEN-

40

Je ne vois rien dans les amphibolites de Bretagne qui puisse leur faire attribuer un rôle pareil.

Rien n'indique que la direction Nord-Sud soit propre à celles de ces roches qui peuvent avoir exercé une certaine influence sur les parages que nous considérons. Elles passent pour être venues au jour à l'état liquide ( t), et les cassures NordSud, dont l'émission de ces roches serait cause, sont

immenses relativement à l'étendue apparente des îlots formés par la roche soulevante.

D'autre part, à ne consulter que la carte du Finistère et des Côtes-du-Nord, départements qui, dans l'Ouest de la France, renferment la presque totalité des rochés dites amphiboliques , on se croirait autorisé à voir, dans l'ensemble de ces roches, la plus grande conformité d'allure avec les eurites, pétrosilex et porphyres qui les accompagnent habituellement.

Or tout le monde paraît être d'accord au sujet des porphyres ; ils se sont manifestement fait jour dans le sens des couches dont la direction générale est Est-Ouest, à quelques degrés près. M. Dufrénoy leur attribue la perturbation qui a marqué la fin des terrains de transition. Que partie des roches amphi boliques venues au

jour postérieurement aux porphyres aient percé, de préférence , les mêmes zones de terrain ; qu'elles se soient insinuées dans les mêmes couches que le porphyre avait déjà disjointes , je l'admettrais sans

peine. Il suffirait, pour qu'il en eût été ainsi, que les émissions amphiboliques se présentant sous (1) Explication de la carte géologique de la France, t. I, p. 2W.