Annales des Mines (1846, série 4, volume 10) [Image 89]

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176 SUR L'ÉCRASEMENT DES TUBES CALORIFÈRES

M. le ministre de ce département d'aller étudier les chaudières tubulaires en Angleterre et aux Etats-Unis. Ce mémoire, sorti des presses de l'imprimerie royale, n'a point encore été livré au public. Je dois l'exemplaire que je mets sous les yeux de la Commission à l'obligeance de M. l'ingénieur de la marine, Kerris.

(Extrait d'un mémoire de M. Gervaise sous-ingénieur de la marine sur le chaudières tubulaires.). DU MÉRITE COMPARATIF DE L'EMPLOI DU CUIVRE OU DU FER POUR LA COMPOSITION DES TOBES

(t Par suite. d'un abaissement, quelquefois-con-

s sidérable, du nieati de l'eau, causé par une

négligence , et auquel sont exposées les 'Chau-

dières tubulaires plus que toutes les autres, il peul arriver qu une partie plus ou moins grande des tubes supérieurs reste entourée seulement de vapeur'; ainsi soumis à une action énergique d'une chaleur rouge, ces tubes sont travaillés par des effets violents de dilatation, atixtplèls le cuivre, fiicile à brûler, résiste peu longtemps.. » Ainsi, en 1844, à bord du Prométhée , des » chaudières toutes neuves ayant les tubes en cuivre, furent promptement avariées, et cela d'une manière effrayante, dans un abaissement du niveau de l'eau au-dessous des tubes. » De plus, les tubes de cuivre, au contact du fer et au milieu de l'eausalée dé la mer,Aonnent naissance à une action galvanique très-sensible. M. Ravenhilt, associé de Miller , qui, jusqu'à ces derniers temps, avait employé les tubes en cuivre , m'a rapporté qu'une action corrosive, due au phénomène galvanique, s'était mandes-

DANS LES CHAUDIÈRES A HAUTE PRESSION. 177

fée dans les parties des faces latérales des chau-

dières où aboutissent les tirants transversaux qui passent au-dessus des foyers. En ces endroits la tôle de l'enveloppe a subi une profonde altération ; transformée en une matière

tendre comme la mine de plomb, elle est rayée par l'ongle, et elle se laisse couper au couteau. » Pour balancer ces inconvénients majeurs, je ne vois que deux avantages, *tout à fait seconclaires, attachés à l'emploi du cuivre : le pre» miel., dci à la faculté conductrice de la chaleur, beaucoup plus grande que celle clU fer ; le deuxième, dû à la propriété dont parait jouir ce métal, de rendre difficile l'adhérence des sels à la surfitce.

» Les tubes en fer, au contraire, souffrent beaucoup moins des suites d'un abaissement du ni-

veau de l'eau ; ils paraissent même pouvoir rester longtemps soumis à l'influence directe

d'une chaleur rouge, sans être sensiblement endommages. A l'appui .de cette assertion, je citerai un fait remarquable. .Ï; Deux fois, sur un steamer de Glascow, les

robinets d'évacuation ayant été teslas ouverts par un accident in voloutaire, les chaudières furent entièrement vidées, elles devinrent rouges, au point de mettre le feu à la coque du navire, et les foyers furent entièrement endommagés. Quant aux tubes eu fer , ils n'accusèrent aucune trace de dégâts.

De la longue durée des tubes en fer. » Enfin, un dernier résultat tout à l'avantage des tubes en fer et qui parait bien établi , la durée de ces tubes, comparée à celle desc'est tuTome X, 1846. 12