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GISEMENTS DE SEL 573 au pays des noirs, mêmement en l'Éthiopie in-
férieure, oi la livre se vend demy ducat ( I). » Les renseignements tout récemment recueillis
par M. le colonel Daumas sont encore une cônfirmation de l'exactitude des indications de Bari, deCademoste, et de Léon l'Africain. Après avoir expliqué qu'on donne le nom de serra à un sachet
qui contient un poids de poudre d'or à peu près
égal au poids de 15 douros d'Espagne (2). M. Danmas ajoute (3) « Une charge de sel (200 kilog.
environ) vaut, à Timbek'tou, un serra (4).» De tous ces faits a résulte : 4i:t'aucune des mines de sel gemme du désert n'alimente spécialement le Soudan, comme plusieurs voyageurs
semblent l'indiquer, mais que toutes y contribuent; 2° que la ligne suivie par la caravane est toujours réglée, suivant le point de départ, .de manière à passer par un de ces dépôts; .3° que ,
dans certains cas, les caravanes font un rochet considérable pour atteindre une mine de sel, mine qui, par sa position, les détourne le moinâ de la ligne droite, ou de la ligne de puits, qu'elleS. devraient naturellement suivre. Ici se montre la destination dela zone salifère moyenne. Lorsque la conquête sera terminée par nos armes et "par tiare puisSance pacificatrice, lorsque des caravanes partirônt, comme autrefois (5), de diférents points de l'Algérie, pour se (1) Descripiidn d' Afrique , liv, IX, p. 389. (9) li est ici lq[iitslio'n do ces douros qui valent 80 fr. LÉ SaheiHi 'algérien: , par le lieutenant-colonel bau-
mas, p..300; in-8, Paris, 1845. Ce qui met, sut ce point, le sel à 3 fr. la livre. Que vaut-il donc à Mali , qui est à 39, journées au delà? ,(5) Edrisi nous apprend qu'au itie siècle les caravanes
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rendre au Soudan ; c'est à quelque point de la zone moyenne qu'elles prendront leur chargement de sel, toutes les fois que lenr point de départ les obligerait à un grand détour pour passer par une des mines du désert.. De si longs et si périlleux voyages se trouveront abrégés ainsi , autant qu'ils peuvent l'être , et il est remarquable, si ma carte est exacte, que les caravanes, partant de Constantine, de Médéah, et des points intermédiaires soient celles qui trouveraient particulièrement de l'avantage à s'approvisionner dans la zone salifère moyenne.
J'ai décrit les gisements de sel de l'Algérie, sinon tous, du moins tous ceux qui me sont connus aujourd'hui. Après les avoir distingués en deux zones qui affectent, une direction remarquable , j'ai indiqué à quelle classe de terrains ils appartiennent. J'ai donné la composition de plusieurs de ces sels, en même temps que je montrais la cause de là salure des grands lacs qu'on ren-: contre çà et là. Enfin, j'ai rattaché, ,autant qu'ils peuvent l'être , ces gisements à cenx du désert en faisant voir que ces derniers sont distribués suivant une zone parallèle aux deux preffii ères ,-et j'ai cherché à déterminer le rôle de chacune de ceS Zones dans le commerce futur, et peut-être prochain , de l'Afrique septentrionale. Je ne parlerai d'aucune autre substance minérale aujourd'hui. venaient jusqu'à Bougie ( Géographie d'Edrisi , traduite
de l'arabe en rrAnçais par P. Amédée Jaubert, t. I, p. 236;
in-4, de l'imprimerie Royale, 1836).
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