Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 267]

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GISEMENTS DE SEL 546 lari té qui caractérise la chaîne d'El Kantara. Tous les accidents qu'on remarque de loin en loin dans

un grand massif de montagne, sont concentrés là , dans un petit espace, autour des bancs de sel gemme.

J'ai recueilli de nombreux échantillons de ce sel. Soumis à l'analyse dans le laboratoire d'Alger, un de ces échantillons a donné (i) Chlorure de sodium. . Sulfate de chaux.. . . Eau Silice à l'état..tle sable. .

90,2 2,8 0,4 6,6 100,0

En défalquant la petite quantité de sable qui ne se présenterait sans doute pas dans des morceaux

pris en plein banc, cette composition justifie

PI L'ALQÉai4.

teur de la dynastie des Fatimites , régna de gog à 934 ; on sait aussi que Bekri , à qui j'emprunte le passage ci-dessus, a écrit son ouvrage l'an to63 de notre ère; ainsi la montagne de sel gemme; dont je viens de parler, étalt,déjà exploitée au commencement du x.° siècle, et se trouve indiquée dans Un ouvrage arabe gni date du xi' siècle. Shaw

.en fait mention clans les termes suivants :

Le sel

des montagnes de LIvotaigh (el Outhaïa) et de Djebel rniniss (1) est gris ou bleuâtre il est fort agréable au palais : on vend, à Alger, le sel de LT1)0141.44 un sol l'once (2). »

Le poin t nomrn é Harnmam, su r la ca rte.P1.

est un bain chaud un peu sulfureux qui

est bien connu des Arabes, et qui a été très-fiéquenté par les Romains (3). d'est une grande piscine, maintenant irrégulière, dans laquelle trente

assez bien fanciennç réputation que possède ce sel gemme. On lit 'dans une_ iteressante_ description de- l'Afrique, que je-ri'ai pu me procurer qu'en t 845 :((..prèsçe là (de Beslierablest une cle 4e1,4iA. l'on extrait ce n-iinépal monta par grandes plaques qui ressemblent à de gros

ou quarante personnes peuvent 'se baigner à la fois sans être gênées. Au bord et la surface, l'eau ma IVA -44°,eritigrades ; au fond, et vers te point d'où sort la source, elle marque tpo° (4). Dans

blocs de pierre.C'était de là que le schüte ObaïdAllah et les princes de sa famille tiraient tout le

J'ai vainement cherché ce que Shaw nomme ici Djebel Miniss. Ce qui est certain c'est que les Arabes donnent à la montagne de sel le nom de Djebel Mèlah, et que le massif de montagnes dont elle dépend s'appelle

sel qu'ils employaient pour leur consommaLion (2). »

On sait qu'ObaïdnAllah, fonda-

(1). Dés la .tie. de 1843, j'ai urganise,-à Alger, un labo-

ratoire Métallurgique, tqcS analyses y sont faites, sous ma direction, par M. delariguy, ancien élève del'Ecole des mineurs de Saint-Etienne. (2) Description .de l'Afrique, par .4bou-Obaïd-Bekri; traduction ',40 Ig.:4Quairetnere. (Miies «Extraits des manuscrits de la bibliothèque du rai et autres bibliothèques.

Tom. XII, p.505 ; in-4, de l'imprimerie Royale, 1831.

le Djebel Charribou. Voyages de M. Shaw dans plusieurs provinces de la

Barbarie et du Levant. Tom. I, p. 297; in-4, La Haye, 1743. A peu de distance, entre ce bain et l'Oued el Kantara, j'ai visité des ruines romaines assez considérables, qui se trouvent ainsi sur la rive gauche du ruisseau et non sur la rive droite comme l'indique la carte Pl. KHI, fig. 4. .

J'ai mesuré ces tempérares je 18 mars 184. 4e et1 EMa9, rquait 241M.

thermomètre placé sous ma