Annales des Mines (1846, série 4, volume 9) [Image 156]

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COMPOSITION CHIMIQUE

DE QUELQUES MINÉRAUX.

qu'il résulte de la composition chimique aussi

ports 2, 5, 15, qui conduisent à lalormule sui-

bien que de l'accroissement de densité par la chaleur que la stéatite est un minéral qui diffère du

vante

5§iMg -1- 214.

talc.

Dans plusieurs expériences ayant pour but de rechercher la perte au feu de quelques variétés de stéatite ordinaire et de stéatite talqueuse, on a obtenu les résultats suivants Stéatite compacte un peu lamelleuse, d'un 4,80 p. 0/0 blanc de lait (Briançon) Stéatite compacte et plus lamelleuse que la

précédente, d'un blanc de lait, un peu

La stéatite est donc différente du talc, et elle constitue un'rninéral formé de silicate neutre de magnésie combiné avec de l'eau dans la proportion atomique- de 5 à 2. Le calcul de la formule précédente s'accorde du reste bien avec les résultats obtenus directement par l'analyse, car on a

4,80 p. 0/0 translucide. Stéatite talqueuse, d'un blanc verdâtre, lamelleuse, transparente, et contenant de 4,85 p. 0/0 la pyrite de fer du Tyrol.

La perte au feu diffère, pour ces trois substances, de celle qui a été obtenue pour la stéatite de Nyntsch; mais la calçination a fait voir qu'elles ne sont pas des minéraux simples, et qu'elles constituent des roches ayant une structure analogue à celle du gneiss. La masse est formée de stéatite, et les parties feuilletées paraissent être du talc en lamelles; la stéatite de Nyntsch est la seule dont la couleur soit restée bien homogène après calcination, et qui m'ait paru, par cela même, constituer véritablement un minéral.

On a constaté, comme pour le talc, que l'eau de la stéatite est bien de l'eau de combinaison ; il faut donc nécessairement en tenir compte. La formule Si.'(Mg, Aq) représenterait plutôt la composition de la stéatite que celle du talc, mais la com-

paraison des rapports d'oxygène dans l'analyse ci-dessus montre qu'on a plus exactement les rap-

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=. 65,561

514

== 29,331 ==

5,108

Origine du talc et de la stéatite. La présence d'une quantité d'eau notable. entrant comme partie constituante -dans le talc et dans la stéatite, es.-un fait qui mins semble avoir quelque importance an point de vue ,géologique, et duquel on doit nécessairement tenir compte dans toutes les hypothèses. qu'on peut faire pour

expliquer l'origine des roches magnésiennes. Bien qu'il soit r très-difficile- .d'éclairer un sujet aussi délicat, et dans lequel un champ si vaste est ouvert aux conjectures, nons 'ferons observer que

la présence de l'eau ne permet pas d'admettre que les roches talqueuses soient le produit d'une action plutonique proprement dite, analogue à celle qui a donné naissance aux granites et-,aux porphyres; mais Comme cette eau ne se dégage pas à la chaletir rouge, rien n'empêche de conceTurne IX,,

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