Annales des Mines (1845, série 4, volume 8) [Image 19]

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EXPLOSION D'UNE CHAUDIÈRE LOCOMOTIVE

mètres d'épaisseur, et relié par une série de boulons à la chaudière , que l'on mit en communication avec lui par trois larges ouvertures. Cette réparation terminée, la machine fut remise en acti-

vité sans qu'elle ait été de nouveau soumise à l'épreuve légale:

Les fig. I, 2, 3 et 4, Pl. H, donnent les élévations et coupes longitudinales et transver-

sales de la chaudière avant l'explosion. La partie supérieure a été de plus représentée en plan (fig. 5 ), et l'on y ,a indiqué la disposition et

SUR LE CHEMIN DE FER DE ST-ÉTIENNE A LYON. 37

dans un autre sens, sans toutefois se séparer du corps de la chaudière. Enfin l'un des tubes a été en même temps brisé, niais les autres tubes ne paraissent avoir subi aucune détérioration, non plus que les .autres parties de la chaudière et spécialement le foyer. Le mécanicien et le chauffeur ont été interrogés de suite sur les faits dont ils avaient été témoins, et ils ont protesté que d'après les indications du tube en verre il n'y aurait pas eu manque d'eau , et que de plus ils n'avaient pas surchargé les sou-

la grandeur des ouvertures par lesquelles le voir de de vapeur additionnel avait été mis en communication avec l'intérieur. Les deux autres dessins (fig. 6 et 7) représentent les deux vues latérales de la chaudière après l'explosion. L'on voit que le réservoir en cuivre a été -déchiré et entraîné sur presque toute son étendue.

niste que l'indication du ressort servant à charger la soupape d'avant aurait été de 31/2 atmosphères,

Ainsi, il n'en restait en place qu'un fragment à l'arrière de la locomotive, et une bande allongée retenue de l'autre part au cylindre extérieur par une rangée de boulons.

difficiles ,

Un fragment de ce réservoir présentant environ un mètre carré de surface et pesant 24 kil. , avait

papes.

Il résulterait maintenant de l'aveu du machi-

et, comme l'échelle n'indiquait que la pression dite utile, il huit que la tension intérieure aurait

été de 4 1/2 atmosphères. Il est de plus notoire que dans certains passages

et notamment dans le parcours des

courbes, le machiniste appuyait maintes fois sur les leviers, de façon qu'il disposât encore d'une plus forte pression. C'est là une détestable pratique

en outre été complétement détaché et projeté

dont se rendent souvent coupables les mécaniciens

dans un champ voisin, au pied d'un talus de

peines sévères.

comme on l'a indiqué, à to mètres de la machine,

du chemin de fer, et qui devrait être punie de

6 mètres de hauteur, sur lequel passe en ce lieu

Une forte surcharge des soupapes est ainsi bien constatée; mais il ne serait même nullement besoin de faire intervenir une circonstance sembla-

la voie.

Le cylindre extérieur a lui-même été violemment fracturé, et il s'est fendu suivant une ligne de moindre résistance passant par les ouvertures qui conduisaient la vapeur au réservoir. Le métal s'est alors fracturé des deux parts suivant deux sections droites, et il s'est renversé en se repliant

ble pour expliquer l'explosion. Quelle était en effet

l'épaisseur du réservoir en cuivre dont avait été surmontée la chaudière? Deux millimètres seulement, et même dans certaines parties le métal était plus mince encore. Or, cette épaisseur, eu égard à la grandeur de la courbure, devait être légale-