Annales des Mines (1845, série 4, volume 7) [Image 197]

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DISTRIBUTION A DÉTENTE VARIABLE

ou inégales, si l'on veut avoir égard à la surface perdue par la tige du piston. Enfin, au moyen des deux tiroirs superposés fig. 3 , les deux glissières ou les cocardes peuvent introduire depuis jusqu'à 19/20, et si l'on veut avoir des fermetures plus rapides que celles que donne l'excentrique circulaire, on les obtient au moyen des excentriques à bosses que m'a encore conseillés M. le baron Séguier. Inconvénients et impuissance

La glissière unique ne laisse entrer la

dans le cylindre que par une sen le ouverturevapeur b'n seule glissière. très-rétrécie du tiroir à une

elle ferme lentement le

lorsque l'on veut commencer la détente,passage, et elle ne peut servir que pour introduire à moitié course du piston. Si l'on veut employer la détente d'Edwards pour varier la détente, on introduit deux fo' is par course du piston, une fois au commencement et une fois à la fin ; ce qui détruit toute l'économie que l'on a voulu obtenir. La distribution Les graves inconvénients de la distribution à ci une seule glis-

est aban- une seule glissière ont déterminé à l'abandonner, donnée. d'abord M. Tamisier , et ensuite MM. Charpin et Kenesi : on l'a supprimée aux machines de M. Edwards. sière

II en a été bien autrement pour la distribution deux glissières et cocardes ; je n'ai cessé de les employer avec grand succès depuis 1834, .et mon brevet étant expiré en 1841, elle est depuis employée par plusieurs constructeurs. M. Meyer, de Mulhouse, l'applique pour la détente variable des locomotives : on connaît les bons résultats qu'elle lui a procurés. MM. Derosne et Cail l'emploient pour la ma-

La distribution à deux glissières est employée à avec

grand succès.

chine à balancier qu'ils ont à l'exposition, et

M. Bourdon a aussi à l'exposition un appareil de

DE M. FARCOT.

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démonstration de détente où il emploie deux cocardes.

Un constructeur de Saint-Quentin, M. Trésel , objecte, contre l'emploi de mes détentes, que le passage à la condensation n'est pas assez longtemps entièrement ouvert. Cette objection disparaîtra si on considère que dans une machine bien construite

Réponses

à diverses objections.

la vapeur, à la fin de la course du piston, doit avoir une pression bien voisine de celle du condenSeur ; elle se trouve presque subitement détruite dès qu'elle commence à communiquer au condenseur. Il faut aussi remarquer que l'excentrique est à sa plus grande vitesse quand les ouvertures se découvrent, et qu'alors le piston est à ses points morts et marche lentement.

On peut, à la vue du diagramme, fig. 5, reconnaître que l'excentrique circulaire satisfait cornplétement à tous les besoins de la distribution et de la détente.

Si l'on a besoin dans quelques cas particuliers d'ouvrir encore plus promptement les passages, et de donner aux tiroirs des temps de repos, on ob-

tiendra ces effets au moyen des excentriques à bosses combinées, que m'a conseillés M.le baron Séguier.

Les machines que j'ai exposées sont, comme

toutes celles que je construis depuis 1834, munies

de ma détente à double glissière ; de plus elles sont à doubles enveloppes : la première formée par la vapeur qui arrive de la chaudière avant de parvenir à la boîte de distribution; la seconde enveloppe est composée d'air stagnant, ou de poussier de charbon, retenu par un entourage en fonte. Les fonds des cylindres et les couvercles sont dans les mêmes conditions; tous les conduits, tant pour

Description des machines exposées.