Annales des Mines (1844, série 4, volume 6) [Image 241]

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DE QUELQUES MINÉRAUX.

ANALYSE

Sodil de Glimbach provenant d'amas assez consi-

l'ables se trouvant dans l'argile plastique de la formation des lignites. La structure papyracée y est aussi développée que possible, et il se laisse diviser en feuillets très-minces d'une grande élasticité; sa couleur est noire brunâtre ; il brûle avec une flamme légère en répandant une odeur trèsdésagréable.

Chauffé dans le tube, il donne de l'eau et un liquide jaune bitumineux. Au chalumeau, il se fendille suivant des feuil-

lets très-minces, et on peut brûler toute la ma-

Eau et matières bitumineuses volatiles Carbone.

Peroxyde de fer Silice soluble dans la potasse. . Résidu. Argile inattaquable par les acides (silicate d'alumine et de

chaux, traces de fer ).

.

.

.

475

0,11

0,491 0,055

0,1 74

0,454

0,170 1,000

On voit que par la proportion d'eau et de matières volatiles qu'il contient, le dysodil se rapproche deslignites , mais il renferme énormément plus de cendres et beaucoup moins de carbone

tière bitumineuse; en chauffant fortement il fond et donne une scorie brun rougeâtre, qui est huileuse, très-légère, et qui raye le verre avec facilité. Cette scorie ne se laisse décomposer ni par l'acide chlorhydrique, ni par l'acide sulfurique ; mais quand on la fait bouillir avec de la potasse caustique, elle est attaquée et de la silice est dissoute : ces propriétés montrent donc qu'elle est très-riche en silice. Du reste, avec le borax et le sel de phosphore on a des verres qui, lorsqu'ils sont chauds, présentent la coloration due au fer et indiquent uue forte proportion de silice.

fixe; car il résulte des analyses de M. Berthier que pour les lignites la proportion de cendres varie de

Avec les acides, le dysodil ne produit pas d'e(fervescence ; quand on le laisse digérer avec de l'acide

voit seulement que l'analyse chimique s'accorde bien avec les observations micrOscopiques de M. Ehrenberg, et que de la silice libre a été produite par les infusoires dans les terrains tertiaires. On sait que la présence de la silice libre dans les divers terrains a souvent embarrassé les géologues; si dans certains cas elle paraît avoir été

chlorhydrique, il se forme de petits cristaux d'un

sel organique dont la base a été fournie par la matière bitumineuse clii dysodil. On reconnaît qu'il contient de l'azote par le procédé ordinaire. En suivant la marche employée pour l'essai des combustibles, j'ai trouvé qu'on avait pour le dysodil la composition suivante

6 à 18 p. 0/0, et celle du carbone de 24 à 25. Quoiqu'il renferme peu de matières combustibles le dysodil est cependant employé comme la tourbe, même en Sicile où la quantité de carbone fixe est probablement encore moindre que ,

pour l'échantillon qui précède. Du reste, ce n'est pas

une matière dont la composition soit constante, car à Glimbach même on trouve toutes les variétés, depuis une sorte d'argile schisteuse jusqu'au dysodil papyracé et élastique que j'ai examiné ; on

produite par des débris d'infusoires ou des spicules

de spongiaires, dans d'autres, au contraire, elle a été déposée par des eaux qui la tenaient en ce phénomène se produit encore de nos dissolution;