Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 218]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

437

RÉPONSE

AUX OBSERVATIONS, ETC.

ces gaz, M. d'Andelarre indique l'emploi de cornues chauffées extérieurement ou l'utilisation des

port fait sur ce mémoire le 28 mars i 842 (p. 475), par M. Chevreul. Aucune réclamation ne fut adressée à l'Académie par MM. Laurens et Thomas, soit à l'occasion du mémoire, soit à l'occasion du rapport. Il est incontestable que mes expériences ont été

436.

gaz des fours à coke.

Le brevet d'addition du 22 décembre 1841 (accordé le 29 avril 1842), contient la description d'un appareil qu'on nomme gazogène , construit

comme un fourneau à cuve, et dans lequel on injectera de l'air mêlé avec de la vapeur d'eau, pour produire des gaz combustibles. Ainsi, l'invention du gazogène de MM. Lau-

faites à Audincourt dès le mois d'octobre 184i puisque j'ai été rappelé à Paris dans les premiers jours de novembre, par la reprise des cours de l'École polytechnique et de l'École des mines.

rens et Thomas ne date que du 22 décembre 1841.

Cette date, qui pourrait au besoin être établie

Quinze jours auparavant ( 7 décembre), les auteurs de la réclamation demandaient encore un brevet d'addition pour faire des gaz dans des cor-

légalement, prouve que mes expériences ont pré-

nues chauffées extérieurement. De mon côté, il me sera facile d'établir la date précise de mes premières expériences sur la transformation des solides en gaz.

Mon mémoire intitulé « Recherches sur la composition et l'emploi des gaz des hauts-fo' urfléaux (Annales des mines, t. 20, p. 35o), a été adressé à M. le sous-secrétaire d'état des travaux publics, le 27 décembre 1841 (t). Il a été présenté à l'Académie des sciences le 17 janvier 1842, et un extrait de ce travail a été inséré dans le Compte rendu de la séance du 24 ( tom. XIV, 13. 174).

Les premiers résultats que j'avais obtenus , transformant des combustibles fixes en gaz, par l'infection de l'air seul ou mélangé de vapeur dans un fourneau à cuve, sont clairement décrits dans mon mémoire (page 467), dans le Compte rendu de l'Académie (page i79), et dans le Rap(1) Date de l'enregistrement au ministère.

cédé de deux mois la prise du brevet du 22 décembre, époque à laquelle les premiers résultats de mes essais avaient été communiqués déjà à plusieurs personnes, soit à Paris, soit en FrancheComté. On concevra avec peine que MM. Laurens et

Thomas, qui venaient de demander un brevet pour l'invention de leur gazogène, trois semaines avant la présentation de mon travail à l'Académie, aient attendu deux ans pour réclamer la priorité, et qu'ils aient laissé passer, sans une seule observation, le compte rendu du 17 janvier 1842 et le rapport du 28 mars suivant. Au surplus, on peut examiner si les principes théoriques, si les appareils décrits dans tous les

brevets antérieurs au 22 décembre 1841, présentent de l'analogie avec mes expériences d'octobre i84i.

Il est bien évident qu'il n'y a pas la moindre ressemblance entre le fourneau à cuve que j'ai employé à Audincourt, comme générateur de gaz,

et qui m'a permis de maintenir au blanc un petit four à réverbère pendant plusieurs heures, et les