Annales des Mines (1843, série 4, volume 4) [Image 95]

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ET CALORIFIQUES DE LA VAPEUR.

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SUR LES EFFETS MÉCANIQUES

Et il: n'y aura point de bénéfice à produire simultanément les deux .effets toutes les fois que cette expression ne sera pas > n, ce qui dépendra des relations existantes entre C, H, p et n. Si l'on suppose encore qu'il n'y ait pas de détente , cette condition sera représentée avec une approximation suffisante par l'inégalité : C

H

+n p-1 p >n

C

ou

H

>

n

<p;

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et cette inégalité étant satisfaite, l'économie de C

n

houille exprimée en kilog. seraH-- p- quantité

qui est moindre que dans le premier cas que nous avons examiné. En même temps, son rapport à la dépenv totale sera C C

II

-

n

n

lequel croit à mesure que

s'approche de n,

en tendant vers la limite maximum P 2p1t que nous avons trouvée dans le premier cas. La vapeur peut être appliquée à l'échauffement

des liquides par deux moyens différents : r par contat direct ou bouillonnement ; 2° par contact indirect ou circulation dans un double fond ou à travers un serpentin. Mais pour en extraire toute la chaleur sans nuire à l'effet mécanique, il n'est pas indifférent d'avoir

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recours à l'un ou à l'autre moyen. Ainsi, le premier ne peut convenir, parce qu'il exige qu'on ne laisse dégager la vapeur que par de très-petits orifices, sans quoi, elle s'échappe du liquide avant d'être entièrement condensée, et la petitesse de ces orifices est un grand obstacle à la marche de la machine. Au contraire, l'effet méCanique de la vapeur n'a point à souffrir en percevant la chaleur de celle-ci par l'intermédiaire d'un double fond ou d'un serpentin, auquel on peut donner une section convenable et d'autant plus grande, qu'il y a à franchir des coudes plus nombreux et plus brusques. En résumant tout ce qui précède, on peut établir, quant à l'économie de combustible, les règles pratiques suivantes Quant il s'agit de tirer seulement de la vapeur sa puissance mécanique , les machines à condenseur doivent être préférées. Quand on veut utiliser à la fois la vapeur pour sa puissance mécanique et pour sa puissance calorifique, ce sont les machines sans condenseur qui doivent être préférées. Il y a avantage à faire rendre simultanément à la vapeur les deux effets dont elle est capable, toutes

les fois que le rapport entre la quantité de houille qu'il faudrait brûler pour obtenir, avec une machine sans condenseur, l'effet mécanique à produire, et la quantité de houille qu'exigerait l'effet calorifique demandé, est plus petit que le nombre qu'exprime en atmosphères la pression de la vapeur. Cette condition est toujours satisfaite quand ce rapport est égal ou inférieur à l'unité.