Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 89]

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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION

que d'autres vont s'échapper en divergeant de tous les points du feu. Toutes n'éprouvent donc pas les mêmes modifications chimiques.

La composition moyenne du gaz qui sort du foyer d'affinerie parait aussi, a priori, devoir être très-variable aux différentes époques de l'opération. Ainsi, au commencement de l'affinage, les tuyères sont recouvertes de o'n,3o à o'",4o d'épais-

seur de charbon frais. Pendant le travail de la pièce, tout le charbon est en menu, et son épaisseur au-dessus des tuyères ne dépasse pas On verra effectivement que ces deux circonstances

font varier considérablement la composition du gaz pendant la durée de l'affinage. Pour avoir du gaz provenant. d'une partie déterminée du feu d'affinerie, j'employais un canoru_ de fusil muni intérieurement d'un tube de porcelaine, et préparé comme je l'ai indiqué clans mon travail sur les gaz des hauts - fourneaux (page 390). On introduisait cet appareil dans le foyer, de façon à ce que son extrémité se trouvât dans une position déterminée. Dans l'autre bout du canon de fusil on Lisait plonger le tube qui communiquait avec le flacon aspirateur destiné à recueillir le gaz. Les procédés que j'ai suivis pour le transvasement et l'analyse des gaz ne diffèrent pas notablement de ceux que j'ai décrits avec détail dans mon précédent mémoire (pag. 36o) (*). (*) J'ai seulement modifié , de la manière suivante, la méthode quej'avais suivie pour recueillir le gaz clans le flacon aspirateur. Le flacon A (pLVII, fig. 4), clans lequel arrive le

gaz à analyser, porte un robinet à trois branches in, 110, qui s'ajuste au tube en verre traversant le bouchon par un tube en caoutchouc, et on maintient celui-ci dans une position verticale en l'entourant d'une feuille métallique.

DES GAZ DES FOYERS D'AFFINERIE.

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Dans toutes mes analyses, j'ai dosé l'azote par différence. Son dosage direct a été effectué dans chaque expérience en suivant le procédé décrit (page 370), et le nombre obtenu a servi de vérification à l'analyse. J'indique ce résultat à la suite des données de chaque expérience.

10 Gaz aspirés pendant le fbrgeage du fer. (Première période de l'a mage.) Les trois expériences qui suivent ont eu pour but de reconnaître la composition,clu gaz pris dans la partie du foyer où l'on place le fer à souder ; elles ont donné les résultats suivants(*) Acide carbonique. Oxyde de carbone. Hydrogène. . . . .

(1)

,

. .

Azote.

15,73 8,06 0,70 75,51 100,00

(2)

13,51 12,44 0,90 73,15 100,00

(3)

7,70 20,31

0,37 71,62 100,00

L'extrémité n communique par un tuyau de caoutchouc np avec un flacon aspirateur B semblable au premier ; in s'ajuste à un tube en plomb qui va plonger dans le courant de gaz sortant du canon de fusil. Le flacon A. est exactement

rempli d'eau et d'huile; B est rempli d'eau. On place chacun d'eux dans un seau qui contient assez d'eau pour baigner la tubulure inférieure que l'on débouche: Quand le

tube en fer et le tube de plomb sont mis en place, on ouvre les robinets in, n. Le flacon B se remplit, et l'air des tubes se trouve remplacé par des gaz du feu. On ferme

alors n, et on ouvre le robinet o, au moyen duquel on remplit l'aspirateur A. L extrémité du canon de fusil restait ouverte toutes les fois que le gaz en sortait librement. Bansle cas contraire,

on y adaptait un bouchon fermant bien et traversé par le tube en plomb. Le flacon B sert alors à 'enlever à la fois fair contenu dans le canon de 'fusil et celui qui remplissait le tube en plomb. (") Voici les données de ces expériences

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