Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 86]

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RECHERCHES SUR LA COMPOSITION

DES GAZ DES FOYERS D'AFFINERIE.

de combustible résultant de l'emploi de l'air chaud varieà peu près proportionnellement à sa tempé-

trouvent à découvert, et le foyer ne renferme

rature, mais on a reconnu qu'au delà de oo°, la qualité des fers s'altérait très-notablement. On continue même à employer le vent froid dans tous les feux où l'on fabrique les fers de Première qualité d'Audincourt. La plaque de fond penche de l'arrière à l'avant

de 0m020, sur toute la longueur du feu, et de om,o16 de la varme au contrevent. Le contrevent s'incline légèrement du dedans

au dehors du feu (i). La varme penche, au con-

traire, d'une petite quantité du dehors en de-

dans (±)

plus que du menu charbon , t en petite quantité. L'ouvrier fait avancer la gueuse qui se trouve toujours à une très-petite distance du contrevent, et disposée parallèlement à cette face. Il rejette sur la fonte tous les débris de fer et de scories qui restent disséminés dans le feu ,. et il en fera de même un

peu plus tard pour tous les débris qui se déta-

cheront de la loupe pendant le cinglage. L'extré-

mité de la gueuse est à peu près vis-à-vis deà, tuyères et à -.3.8 ou 3o centimètres de distance de

leur ouverture. On remplit le feu avec r rasse (r hectolitre) de charbon frais, et l'on donne le

Le feu d'affinerie est recouvert d'une voûte qui permet de conduire la flamme et les gaz combustibles sortant du feu dans des fours où leur chaleur est utilisée pour divers usages. A Audincourt on l'emploie principalement pour le réchauffage

Le cinglage de la loupe et sa division en deux Forgeagedufer. lopins que l'on forge successivernent.sous.le marteau durent environ un quart d'heure. On rapporte au feu les deux lopins pour les souder et les

des barreaux destinés à la fabrication des fers

placé dans la ligne milieu du foyer, vis-à-vis des

marchands de divers échantillons , pour la fabri-

cation dé la tôle, pour le recuit des fils de fer, etc.

Les fig. 1, 2, 3, Pl. VII, représentent la disposition d'un four chauffé par la chaleur perdue d'un feu de forge à Audincourt. Ce four sert au réchauffage des barreaux pour la fabrication des petits fers marchands. Avant de présenter le résultat des analyses faites sur les gaz pris en divers points du feu, et dans les différentes périodes du travail., j'indiquerai ici la marche et les principales circonstances de l'affinage , en renvoyant, pour plus de détails, au mémoire de M. Thirria. Quand la loupe est sortie du feu, les tuyères se

étirer. Celui qui doit être forgé le .premier est

tuyères, à peu près à leur niveau, et de façon à ce que sa face, tournée vers les tuyères, soit éloignée de ro à I 2 centimètres seulement de leur extrémité. Cette position correspond à la partie du feu où la température est un maxi-Nous verrons qu'elle correspond également à une. composition nettement définie du courant gazeux dont l'origine est dans les deux faisceaux d'air projetés par les tuyères. MU/TI

"

Le deuxième lopin est placé à peu près audessus des tuyères. On le met à la place du premier, lorsque celui-ci, chauffé au blanc soudant, est porté sous le marteau pour être étiré. Chaque

lopin exige, comme on le sait, deux chaudes pour être soudé et forgé en grosses barres. La