Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 24]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

46

SUR L'EXPLOITATION DES SABLES

AURIFÈRES EN SIBÉRIE.

de Parcelle, lui soit concédée dans ces lieux.

permet d'en fixer au juste la valeur, et le droit que réclame le gouvernement, les 4 roubles par livre, dont nous avons parlé plus haut, et le montant des frais de monnayage, étant déduits du total,

D'après les règlements en vigueur, et dans lesquels sont prévus tous les cas qui peuvent se présenter, l'étendue d'une semblable parcelle ne saurait excéder certaines limites, et le même individu ne

peut jamais en posséder deux contiguës l'une l'a u tre.

à

Le droit prélevé au profit du gouvernement sur les produits des gisements exploités pour le compte des particuliers était d'abord fixé à 15 p. oo du produit brut ; plus tard, les facilités qu'ofIle le travail sur plusieurs points, et la richesse des sables, ont permis d'élever le taux de cette redevance jusqu'à 20, et dans quelques cas même jusqu'à 25p. 100 du total. De plus, les entrepreneurs sont tenus de payer 4 roubles par livre

.d'or retirée des sables pour les frais de surveillance

des districts des mines. Si , dans le cours des-travaux , quelque prairie, quelque champ se trouve être endommagé, l'entrepreneur est dans l'obligation d'indemniser le paysan qui en a la jouissance, et dès que le gise-

ment se trouve être épuisé, la propriété du sol

revient à la couronne. Les employés du gouvernement, chargés dans chaque district de marquer sur le sol l'étendue des parcelles concédées, .et de mettre en possession les concessionnaires; veillent de plus à ce que toutes leS quantités d'or retirées des gisements soient régulièrement enregistrées sur les livres tenus à cet effet. Cet or doit être remis par le propriétaire à l'administration des mines de l'Altaï; après avoir été essayé une première Ibis, il est expédiCpar cette dernière , sous la surveillance de quelques employés, à l'hôtel de la Monnaie, à Saint-Pétersbourg. C'est là qu'on en fait l'essai définitif, qui

47

le reste est remis au propriétaire en pièces de 5 roubles d'or. Dans le cas où un payement plus prompt deviendrait nécessaire au propriétaire pour la continuation des travaux, une partie de cette somme peut même être soldée à compte, avant l'évaluation exacte et définitive, par la direction des mines de l'Altaï. Le lavage des sables est effectué sur- des plans inclinés de différentes constructions , et à l'aide de machines également variées, inventées en partie

dans le pays même à mesure que le besoin s'en faisait sentir, et mises en mouvement soit par des roues hydrauliques, soit par des chevaux, souvent même à force de bras. En dernier. lieu , quelqu es entrepreneurs se sont occupés d'y introd u ire la vapeur

comme force motrice. La partie la plus pénible des travaux, et qui souvent exige le plus de frais, c'est le charroi des sables ,. dont il faut transporter

d'immenses quantités des bas-fonds , où ils se trouvent déposés le plus souvent, aux points où les cours d'eau ont assez de volume pour qu'on puisse y organiser les établissements de lavage. Nous avons vu, dans nos précédents articles, que ce n'étaient pas les sables- les moins riches qui produisaient par 100 pds. î zolot. de métal ; or,

il ne faut pas moins de 9,600 pds. de sable de cette qualité pour obtenir une livre d'or, et jusqu'à 384,000 ponds. pour obtenir î poud de ce métal. Dans quelques parties de ces montagnes, on voit, de plus , le travail quelquefois arrêté, parce qu'a certaines époques de l'année l'eau vient à y manquer, et, en général, on nt travaille en Si-