Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 12]

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s UR L'EX PLOIhTION DES SABLES

des explorateurs, dont le nombre, d'ailleurs, augmentait sans cesse ; dès l'année 1839, Yakim Rézanoff, accompagné de plusieurs autres, pénétra dans le nord jusqu'aux vastes régions qu'arrosent les différentes rivières portant les' noms de la Toungotizka supérieure (verkhncaa), moyenne (srednaïa), et i n féri eu re ou pierreuse (podkamennaïa) ; là furent trouvés, dans le courant des deux années suivantes, 1840 et 1841 , entre les deux dernières rivières que nous venons de nommer, un grand nombre de gisements de sables auri-

fères, également remarquables sous le double rapport de l'étendue et de la richesse, et qui, par l'immensité des trésors qu'ils renferment, surpassent toutes les découvertes de cette nature faites avant cette époque. Des recherches plus récentes ont déjà été peussées au delà de cette ré-

gion, vers le nord et vers l'est, et bientôt, probablement, nos explorateurs auront traversé la chaîne de montagnes qui sépare les affluents du Yénisséï du bassin de la Léna.

Régions des montagnes dans lesquelles se trouvent principaleinent les gisements de sables aurifères. Le midi de la Sibérie est sillonné, comme on sait, par une suite presque non interrompue d'im.

posantes chaînes de montagnes dépendant de

celles de l'Asie centrale, et désignées successivement , de l'ouest à l'est, sous les noms d'Altaï, de monts Sayanes, baouriques ou Yablonnoï, etc. A l'exception de quelques gisements peu importants dans le district des mines de Nertchinsk, on n'a pas jusqu'à Présent trouvé de Couches_ de Sa-

bles'aurifères tant soit peu considérables sur les ver-

a3 On pourrait dire , sants des chaînes principales. ces montagnes à présent est vrai , que, encore détail. Il est cern'ont pas été assez explorées en dans lesparties des tain cependant que, même avec le hautes montagnes qui ont été examinées dans le district des plus grand soin, par exemple, si riches en mimines de Kolyvan , où elles sont jamais trouvé nerai de cuivre et d'argent, on n'a trop pauvres pour que des gisements beaucoup avantage, sans compter pouvoir être exploités avec possible d'en extraire que l'or qu'il aurait été d'argent. contenait toujours un très-fort alliage Toutes les couches de sables aurifères, impordécoutantes par leur étendue ou leur richesse, trouvent sur vertes jusqu'à présent en Sibérie, se contre-forts de ces montagnes, les versants des se déqui en descendent vers Ie nord, et desquels faisant face à surtout du côté tachent à leur tour, de noml'orient, de nombreuses ramifiCationsdevées. Ces breuses chaînee de hauteurs moins désiinférieures de collines, différentes chaînes divers, gnées sous un grand nombre de nomsindigènes etribti 'de nomades tantôt d'après quelqu errant à leurs pieds, tantôt d'après quelque rivière qui y prend sa source (1) , forrnent un labyrinthe pré-. qu'il serait difficile de décrire avec quelque AURIFÈRES EN SIBÉRIE.

fleuves qui le traversent', cision , si les bassins des les séparant les contre-forts de la chaîne principale,

(1) 11,4e seralpas inutile de faire observer à cette occades sion que les noms des lieux habités, des montagnes et appartiennent pour la plupart aux rivières de la Sibérie, idiomes des peuplades qui jadis habitaient ces régions; en éteintes de grande partie, sans doute, à ceux des tribusMongoles, à partie aussi à la langue dcs race indigène, en celle des roun.go.u- ses , etc.