Annales des Mines (1843, série 4, volume 3) [Image 11]

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20 SUR L'EXPLOITATION DES SABLES pieds de l'Altaï , dans le gouvernement de Tomsk, et là , il découvrit effectivement, en 1829, sur

les bords de la Birikoulka , quelques indices de l'existence d'un gisement aurifère ; mais un premier essai de lavage ayant à peine produit quel-. ques livres d'or, qui de plus se trouvait contenir de l'argent dans une proportion plus grande que d'ordinaire , les doutes qui existaient , relativement à la probabilité de trouver en Sibérie des

couches de sables aurifères d'une certaine richesse, paraissaient de nouveau confirmés. Bientôt après, vers la fin de l'année 183o , les mines de Kolyvan, désignées aujourd'hui sous le nom de mines' de l'Altaï, qui 'avaient jusqu'à cette

époque appartenu au cabinet impérial, furent, dans le but de réunir tous les établissements de cette nature sous une seule administration , confiées au ministère des finances. Le général major du corps des ingénieurs des mines Kovalevski ayant été nommé dès lors chef supérieur et gou-

verneur civil de Tomsk, et le colonel Beger,

chef immédiat des mines, les instructions données à ces fonctionnaires leur enjoignaient de vouer tous leurs soins à la .recherche des sables aurifères clans cette partie de l'empire, et d'employer dans ce but des officiers des mines qui au-

raient acquis dans l'Oural l'expérience qu'exigent de semblables travaux. A peine les mines du gouvernement de Tomsk avaient-elles été placées sous la direction de cette nouvelle ,administration que des recherches plus méthodiques conduisirent, dans le courant de cette même année 1830, à la découverte d'un premier gisement considérable de sables aurifères, désigné sous le nom de Yégorievsky (de St.-George).

AURIFÈRES EN SIBÉRIE.

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Cette découverte ayant suivi de si près les pre-

et miers travaux d'une exploration technique,riles idées relativement aux changé entièrement la Sibérie, dechesses que pouvait receler le sol de dire, le signal auquel se réveilla vint, pour ainsi des particuliers, et dont plul'esprit d'entreprise plus d'un espoir qui n'admettait sieurs, animés main à de doutes, ne tardèrent pas à mettre la l'oeuvre. Comme ils n'avaient pas le droit de sonder le terrain dans le rayon formant le district des

mines de Kolyvan , ils se dirigèrent d'abord vers une chaîne de montagnes voisines, entre le Tom et le Yénisséï , où Popoff avait fait ses premières découvertes. Déjà ce même Popoff avait trouvé,

en 1831, sur les flancs de ces hauteurs, Clans les vallons qu'arrosent les affluents du Kiy, plusieurs couches de sables aurifères, qui, pour la plupart Cependant, n'étaient que médiocrement riches, et l'année suivante, 1832, Rézanoff avait trouvé, dans le voisinage, sur les bords du Kondoustouyoule , le riche gisement désigné sous le nom de !Voskressensky. C'est sur ce point que furent coneentrés , pendant plusieurs années, les travaux des entrepreneurs; plus tard cependant, depuis l'année 1836, ils commencèrent à étendre leurs recherches plus loin dans la direction de l'est, explorant les contre-forts des monts Sayanes , qui sillonnent la partie méridionale du gouvernement de Yénisséïsk , ,jusqu'aux frontières du gouvernement d'Irkoustk. Dans cette contrée inhospitalière, hérissée de

rochers et presque inaccessible, toute une série de gisements très-riches fut découverte sur les rives de la Birouzka. Bientôt même les trésors de ce bassin si riche en or ne suffisaient plus à l'activité