Annales des Mines (1842, série 4, volume 1) [Image 353]

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DES TRAVAUX DU LABORATOIRE DE

Second genre.

RÉSULTATS PRINCIPAUX 704 de Saint-Jean de Bonnefond, dans les concessions de Méons, Chaney, Reveux et Montcel. La seconde catégorie comprend les houilles or-

dinaires de Saint-Étienne; elles sont toutes fort grasses et collantes et donnent un coke très-boursouflé.

Leur emploi est subordonné à la proportion des cendres qu'elles laissent par la combustion. Lorsqu'elles sont pures (3 à 6 p. of° de cendres), elles sont recherchées pour la forge ; c'est le cas de la cinquième couche des concessions de Bérard,

la Roche, le Treuil, et en général de tout le centre du bassin de Saint-Étienne. On en peut faire du coke de fort bonne qualité ; toutefois on lui préfèrt encore celui de Méons et Chaney. Ces charbons de forge sont au reste un peu plus riches en carbone que les houilles ordinaires. Elles correspondent à la houille maréchale de la GrandeCroix analysée par M. Regnault. Lorsque la proportion des cendres dépasse 6 à

7 p. ofo , le menu n'est plus considéré comme charbon de forge; il ne donne que du coke de qualité inférieure, spécialement destiné à l'alimentation des hauts-fourneaux. Enfin,lorsque la pro-

portion des cendres dépasse, dans le charbon menu, la proportion de to à i p. oh, il est exclu de la fabrication du coke ; on le vend alors pour le service des forges anglaises, des verreries, chaudières à vapeur, etc.

Le gros charbon des houilles ordinaires sert principalement au chauffage domestique. Dans les houilles de cette seconde catégorie, on trouve, par l'analyse immédiate, toujours moins -}o p. o/o de coke, abstraction faite des cendres ; et Même, si l'on en excepte les charbons de forge,

STÉTIENNE. 705

Le rapport entre le en général 6o à 66 p. 0/0. poids des matières volatiles et celui de la houille pure sans cendres est de 0,26 à o,3o pour les

charbons de forge, et de 0,28 à o,35 pour les

charbons ordinaires. Ces houilles renferment à la fois plus d'hydro-

gène et plus d'oxygène que celles de la première classe.

Les combustibles de la seconde catégorie se rencontrent spécialement dans les concessions qui sont situées au centre du bassin de Saint-Étienne,

entre autres dans les concessions de Bérard, la Roche, Terre-Noire, du Treuil, etc. Le charbon de la grande couche des concessions de Côte-Thiolière et du Cros forme comme une sorte de transition entre les houilles de la seconde catégorie et celles de la première. Les houilles du bassin de la Ricamarie COM Troisièmegenre,

posent la troisième catégorie des charbons de

Saint-Étienne. Ce sont les houilles à longue flamme, moins grasses que celles des deux autres genres, mais plus dures. Le gros charbon se divise en fragments d'une certaine régularité, ne se réduit pas facilement en poussière. Elles ressemblent jusqu'à un certain point au flênu de Mons et au charbon raffaud de Rive-de-Gier, ruais elles renferment plus de matières volatiles et plus de cendres. Cette houille est recherchée pour le chauffage domestique et pour les chaudières des bateaux à vapeur. Les marchands vendent ce combustible très-souvent comme charbon raffàud de Rive-deGier. On l'emploie aussi pour les verreries et au-

tres usines qui exigent une houille à longue

flamme. Le menu alimente à Saint-Étienne, Lyon et dans plusieurs villes du Midi,les établissements