Annales des Mines (1841, série 3, volume 20) [Image 70]

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.-, EXPLOSIONS vraisemblablement mis en évidence les 'défauts de cette chaudière. 3o

Il ajoute que cet accident a montré que le jeu des manomètres, et même des soupapes, peut être quelquefois empêché par des obstructions provenant des matières boueuses tenues en suspension dans l'eau, et que les mécaniciens et propriétaires

de machines doivent se tenir en garde contre la possibilité de ces obstructions lorsqu'ils font usage d'eaux limoneuses.

L'explosion d'Arras est tout à fait analogue à celles de Puteaux et de Saint7Saulve. Les formes des chaudières sont les mêmes; la rupture s'opère de la même manière, dans le collet recourbé qui joint un des fonds plats à la partie cylindrique de la chaudière. Les effets de l'explosion sont moins étendus, moins graves à Arras, parce que la pression qui a produit la rupture est plus faible, et surtout parce que la masse d'eau chaude contenue dans la chaudière est beaucoup moins considê,

V. Explosion d'une chaudière de machine vapeur, placée sur une carrière d'ardoises de la commune d' Avrillé, près d' Angers (Mairwet-Loire).

Cette explosion eut lieu dans la nuit du 26 au 27 avril 1839 , à trois heures du matin. M. Le. .chatelier,, ingénieur des mines de l'arrondise.

vient, était alors en tournée, et ne put se tramporter sur les lieux que quinze jours après l'événe-

ment; il a adressé à M. le sous-secrétaire d'état des travaux publics un rapport détaillé, avec un plan de la localité et des dessins de la chaudière, avant et après l'explosion. (Voir Pl. )

04 La chaudière, sortie des ateliers de M. Burelle DES CHAUDIÈRES A YAPEUlt;

de Nantes, était cylindrique, terminée par des calottes hémisphériques ;et avait deux tubesbouilleurs en tôle mût.

Le diamètre de la chaudière était de. Celui des bouilleurs de La longueur de la chaudière était de. Celle des bouilleurs de

0,90 0,38 4,70

4,00

La tôle de le' chaudière avait o".,00g seur ;

Celle des bouilleurs était plus forte. Cette chaudière avait été établie au mois d'octobre 1837 ; l'essai par la pompe de pression avait été fait le 14 novembre 1838, un an après l'établissement, et cinq mois avant l'explosion. Elle avait trèsbien soutenu une pression d'eau effective de 12 atmosphères, et avait été en conséquence timbrée à

5 atmosphères. Toutes les conditions de sûreté prescrites par les ordonnances avaient été remplies. Ainsi , il y avait deux soupapes de sûreté de o".,o5 de diamètre pour une surface de chaafe de 17 mè-

tres carrés, deux rondelles fusibles, l'une à i63, l'autre à 173°; elle était munie en outre d'un manomètre et d'un flotteur. La machine avait une force de Io chevaux, plus que suffisante pour puisement des eaux de la carrière auquel elle était destinée. M. Lechatelier remarquez .en outre que les eaux étaient peu abondantes à l'époque de l'explosion, et il en conclut qu'il n'y avait aucun motif de surcharger les soupapes de sûreté, et qu'au contraire il est fort probable que l'on n'avait pas besoin de pousser la tension .de la vapeur à plus de 2 atmosphères e' ; enfin chaudière avait été nettoyée deux jours avant l'accident.

La machine était renfermée dans une petite