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EXTRAITS.
SUBSTANCES MINÉRALES.
peur par l'air contenu dans la cornue : il se peut cependant que le minerai en contienne une petite quantité, mais je n'en ai aperçu clans aucun échan-
tillon. On dit que, terme moyen, le minerai produit en grand 2 pour o/o de son poids de mercure tout au plus. 2. Le minerai rouge se trouve, à ce qu'il paraît, irrégulièrement disséminé dans le grès quartzeux en amas plus ou moins considérables. On le trie avec soin; mais quoiqu'il soit très-abondant, on ne l'emploie qu'en très-petite proportion ,parce que, dit-on, il ne produit presque pas de mercure. On le considère à Huanca comme du cinabre d'une
nature particulière, mais dont on ne peut pas extraire le métal par les procédés métallurgiques connus. On se trompe ici sous deux rapports.
Premièrement la substance rouge qui domine
dans le minerai n'est pas du cinabre, et en second
lieu ce même minerai 'renferme réellement du véritable cinabre en proportion plus considérable que le minerai ordinaire, et il n'est pas difficile d'en extraire le mercure qu'il contient. La substance rouge que l'on voit Clans le minerai de Huanca n'est pas du sulfure de mercure ; c'est du sulfure d'arsenic (réalgar) : la couleur de cette substance est ce qui trompe les exploitants, quoique cependant sa nuance ne soit pas la même que celle du cinabre. Le sulfure d'arsenic est disséminé dans le minerai cl 'Huanca en veinules irrégulières et en petits amas ; dans les parties qui n'ont pas été exposées au contact de l'air, il est d'un beau rouge grenade, transparent, cristallin, et souvent même il se présente en petits cristaux très-bien
formés ; mais il paraît qu'il s'altère à l'air ; car dans leurs anciennes cassures les morceaux de minerai Sont toujours recouverts d'une matière
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arsénicale , pulvérulente, d'un jaune rougeâtre, sale, et qui semble contenir à la fois du réalgar et de l'orpiment. Le sulfure d'arsenic est accorn. pagné dans le minerai d'Huanca de diverses substances avec lesquelles il est le plus souvent mélangé d'une manière inextricable. Ces substances sont la blende ferrugineuse, la pyrite efflorescente,
la galène, l'arsenic métallique et le cinabre. La blende est en petits amas d'un gris noir mat et à structure grenue. La pyrite n'est visible dans aucun échantillon , niais les essais démontrent sa présence. La galène n'est jamais apparente non plus, mais on la trouve en proportionessez grande dans les résidus de la calcination , ainsi qu'on le
verra tout à l'heure. L'arsenic métallique est comme la blende , dissénliné en petits amas d'un gris noir et mat, mais il diffère de celle-ci en ce qu'il prend l'éclat métallique sous le frottement ; il enveloppe presque toujours des particules cristallines de réalgar, mais il n'est combiné avec aucun
métal. Quant au cinabre, on ne l'aperçoit que très-rarement en parties séparées, et les essais chimiques seuls ont pu en déceler la présence ; la proportion en est d'ailleurs extrêmement variable.
Quand on calcine à la.chaleur blanche le minerai rouge dans un creuset couvert, il reste une matière gris noir, magnétique, qui s'égrène sous la pression des doigts et qui se compose de sable quartzeux et de sulfures de fer, de zinc et de plomb,
sans arsenic ; dans une expérience, le minerai a donné o,56 de ce résidu qui contenait proSabtloe
sulfure de fer Sulfure de ziric.
Sulfure de plomb.
0,200 0,145 0,185 0,030