Annales des Mines (1841, série 3, volume 19) [Image 150]

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ET DES FOURNEAUX A TUYÈRES.

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THÉORIES DE LA CÉMENTATION

sence et sans contact, et produisent, l'un en se gazéifiant, l'autre en perdant tout son oxygène, plus de 5oo fois leur yolume d'un mélange d'oxyde de carbone et d'acide carbonique. C'est ce que nous avons directement obserVé dans un grand nombre de corps oxydés, dits réductibles

par le carbone

nous nous sommes servis à cet

effet de deux sortes d'appareils. Pour réduire de petites quantités de matière, nous placions le fragment d'oxyde entre deux fragments de charbon calciné,

dans un tube de porcelaine fermé par une extré-

mité, et Muni à l'extrémité opposée d'un tube recourbé conduisant sous une cloche à mercure les gaz de la cémentation. Pour opérer plus en grand

et pour réduire, par exemple, des fragments de 5oo grammes de divers minerais de fer, nous placions le fragment clans des vases de porcelaine entourés d'une enveloppe de charbon concassé, et nous exposions ces appareils à la température du grand feu des fours à porcelaine. is. Cémenta-

La question de la cémentation ne serait pas

-non des oxydes traitée d'une manière complète, si je ne discutais sous l'influence IC;/ une circonstance importante dont on a trop soucharbon orvent négligé de tenir compte. Dans les conditions dinaire.

où l'on opère ordinairement dans les laboratoires et dans les" arts pour effectuer ce genre de réduction, on emploie comme agent récluctif le charbon de bois, composé mixte de carbone, d'oxygène et d'hydrogène, imprégné d'eau hygrométrique, et qui, en principe, diffère du carbone pur aussi essentiellement que leboislui-même. Le charbon, soumis en vase clos à l'action d'une haute température, dégage une grande quantité de gai, composé à peu

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d'hydrogène et d'oxyde de près de volumes égaux donc éminemment réductif, carbone (1). Ce gaz est qu'il doit jouer un rôle important et il est évident période de la cémentation au creudans la première que son mais il convient de remarquer set hrasqué ; mode d'action diffère complétement de cette réaction spéciale par oscillation, qui constitue essentielcharlement la cémentation. Le gaz dégagé par lequi se bon agit à la manière d'un courant gazeux renouvellerait constamment, et c'est précisément trèscette circonstance qui rend son intervention efficace. On ne peut toutefois regarder que comme accessoire l'action de ce courant : en effet, la durée de la production de ce gaz réductif est nécessairement limitée ; et par la disposition même des choses dans un creuset brasqué , la plus grande partie du gaz de la distillation doit sortir du creuset sans réagir sur l'oxyde. Lors donc.que la quantité d'oxyde à cémenter n'est pas très-faible relativepeut, comme le bois, être à peu (1) Le charbon de bois composition par du carbone et de près représenté dans sa combinés exerl'eau : la réaction que les éléments gazeux produit envià une haute température, cent sur le carbone d'oxyde de carbone ron 0,08 d'un mélange à parties égales d'l,drogène carplus une petite quantité et d'hydrogène, outre assez Ordinairement boné. Le charbon contient en qui, dans la distillation , se 0,08 d'eau hygrométrique partie, en proportion d'autant décompose elle-même eu produit plus grande que la distillation est plus rapide, et et volumes égaux d'hydrogène également tin mélange à calcinant 1;00 de charbon de d'oxyde de carbone. En de la bois , on obtient donc, suivant les circonstances de 200 à 550 en vo, de 0,08 à 0,22 en poids, ou les Dans les circonstances lume, de ce mélange gazeux. distillation trèsc'est-à-dire dans une moins favorables, de brasque de, charbon lente , le gaz dégagé par 1,00 de peroxyde de fer. pourrait donc rédttire 0,28