Annales des Mines (1840, série 3, volume 18) [Image 246]

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492 HYDROMÈTRE POUR JAUGER L'EAU CONSOMMÉE

sur un 'tenon adapté à 1' ; mais dès que ce tenon aura échappé au loquet, les robinets, entraînés par le poids 7, tourneront brusquement de droite à gauche, et le piston reviendra sur lui-même, jusqu'à ce que, par l'effet de la pression exercée sur b, il ait imprimé aux robinets un nouveau mouvement en sens inverse. Il est inutile d'ajouter que l'amplitude du mouvement angulaire exécuté par les robinets doit être limitée d'une manière exacte ; condition facile à remplir au moyen d'arrêts adaptés. soit à la boite, soit à la clef des robinets. L'amplitude de l'arc décrit devrait être de 900, si l'on employait des robinets à une seule ouverture, tels que ceux

qui sont représentés dans la fig. A et dans la fig. 8; mais l'on pourra diminuer de beaucoup la grandeur de cet arc, et faciliter par conséquent le jeu de l'encliquetage, en employant des robinets à deux ouvertures semblables à celui de la fig. 9. J'ai supposé jusqu'à présent le cylindre jaugeur placé dans une position horizontale, parce que cette disposition permet de fixer immédiatement les poids 7C71 aux leviers a a', et rend le jeu de l'en-

cliquetage plus facile à saisir. Si l'on voulait employer le cylindre dans une position verticale, l'on pourrait conserver le mécanisme tel que nous l'avons décrit ; seulement, comme les bras de levier a a' deviendraient alors verticaux, les poids Ir , au lieu d'être fixés immédiatement à ces leviers, devraient être suspendus à une corde passant sur une

poulie de renvoi, à moins que l'on ne préférât fixer ces mêmes poids à des bras supplémentaires a, ai' portés sur les mêmes axes u'.

PAR LES CHAUDIÈRES A VAPEUR.

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S III. Mécanisme destiné à noter le nombre de coups de piston donnés. Au levier lest fixé, à charnière, un petit cliquet

à ressort d (Pl. Fur, fig. C), destiné à faire mouvoir une roue à rochet, dont le mouvement de recul est empêché par un arrêt a. A chaque oscillation du levier, le cliquet fait sauter une dent

de la roue; et l'aiguille A, portée par l'axe de

cette même roue , parcourt une division du cadran

indicateur. Ainsi l'inspection seule du cadran suffit pour faire connaître le nombre d'oscillations du levier 1, ou, ce qui revient au même, le nombre de courses exécutées par le piston en un temps dé-

terminé ; et ce nombre, multiplié par le double de la capacité du cylindre, donne immédiatement le volume d'eau dépensé (1). L'aiguille A ne peut, il est vrai, marquer qu'un nombre de courses du piston, égal, tout au plus,

au nombre de dents de la roue d'encliquetage; mais on peut, à l'aide d'une petite came k portée sur l'axe o, donner le mouvement à une seconde roue dentée, de manière qu'une aiguille A' placée sur l'axe de cette seconde roue parcoure une division du cadran pendant que la première aiguille A fera une révolution complète. Le nombre de coups (1) Le cliquet d, ne poussant la roue que lorsque

levier 1, auquel il est fixé, descend , chaque impulsion

donnée à l'aiguille correspond au double mouvement de va-et-vient du piston, et par conséquent à une dépense

d'eau égale au double de la capacité de la portion du

cylindre parcourue par le piston. Il serait facile de faire agir le levier 1 sur la roue à rochet, soit quand il monte, soit quand il descend. Chaque degré d'avancement de l'aiguille sur le cadran correspondrait alors à une dépense d'eau égale à la capacité du cylindre.