Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 301]

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SUR LA RÉDUCTION DES MINERAIS

par l'extrémité du tube,/ L'air qui entre par le tubé entonnoir chasse le gaz hydrogène et le force à traverser la colonne d'oxyde de cuivre. Après 8 ou io minutes d'aspiration, on peut être certain qu'il ne reste plus que de l'air dans tout l'appareil.

L'excédant de poids du tube f sert à calculer la

proportion de fer métallique. Un atome d'eau, 1120 =112,43, correspond à

atome de fer= 339,2. Un gramme d'eau équivaudra à 35r.,o17 de fer métallique. Dans la plupart des analyses de matières contenant du fer à létat métallique, j'ai fait deux expériences consécutives qui m'ont toujours donné des résultats bien concordants, ainsi qu'on pourra en juger d'après les nombres obtenus.

Quand on essaye des matières dont l'attaque par l'acide hydrochlorique se fait aisément sans qu'il soit nécessaire de le faire bouillir, on peut supprimer le petit' flacon rempli de potasse, en intercalant quelques fragments de cette substance au milieu du tube à chlorure de calcium; mais si l'on était obligé de faire bouillir l'acide, il pourrait arriver que le tube à chlorure s'obstruât par suite

du gonflement que fait éprouver à la potasse sa combinaison avec l'acide hydrochlorique. Il est nécessaire d'ailleurs que le gaz soit bien dépouillé d'acide, puisque celui-ci produirait, en réagissant sur l'oxyde de cuivre, une quantité d'eau correspondante à l'hydrogène qu'il renferme.

Il peut arriver aussi, surtout lorsque l'attaque par l'acide hydrochlorique se fait avec quelque difficulté, et qu'ainsi le courant de gaz est lent, qu'il se dépose une petite quantité d'eau provenant de

la combustion de l'hydrogène , dans la partie du

DANS LES DAUTS-FOURNEAUX.

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tube c qui touche au tube à combustion. On parc très-facilement à cet inconvénient, en intercalant entre les deux tubes un très-petit appareil cl contenant du chlorure de calcium, qui communique avec le tube à combustion par un bouchon et avec le tube c par un tuyau en caoutchouc. Au lieu de tarer l'appareil fseul avant l'opération, on tare à la fois les deux t'ubes f et d. La vapeur d'eau qui pourrait être refoulée en arrière, soit par le refroidissement du ballon, soit par toute autre cause, est retenue d'une manière complète dans l'appareil d.

Avec un peu d'habitude, on parviendra, je crois, à exécuter l'opération que je viens de décrire avec foute la précision désirable. On peut facilement, dans un jour de travail, effectuer deux essais de ce genre. L'appareil une fois monté peut servir à plusieurs opérations successives, en rem-

plaçant toutefois, pour chacune d'elles, le tube taré qui sert à la détermination du fer métallique. DÉTERMINATION DES DEUX OXYDES DE FER.

J'ai suivi, pour doser les deux oxydes de fer, le procédé général (l'analyse que j'ai décrit au tome XVIdes Annales, page [55, et qui consiste à déterminer la quantité d'oxygène absorbée par le mélange des deuxoxydes pour leur transformation complète en peroxyde. La proportion d'oxygène absorbée a été dosée, dans chaque analyse, de deux manières différentes :

La première consistait à ajouter à la dissolution hydrochloric[ue des deux oxydes une quantité déterminée d'oxyde de manganèse, en recevant le chlore dégagé dans une dissolution d'acide sulfureux.