Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 88]

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BASSINS HOUILLERS

présentent des fougères, des calamites , des astérophyllies , etc. On ne connaît pas encore bien la puissance du poudingue schisteux ; cependant la galerie nouvelle en recherche semble prouver qu'il a plus de 100 mètres d'épaisseur. Malgré une dimension aussi considérable, cette roche n'existe pas du côté du ravin du Trou du Renard, de sorte qu'on peut exprimer, sans erreur grave, la suite des terrains observés dans cette localité, ainsi que .le représente la fig. 6 de la

Pl. V.

D'abord, un peu de terrain de transition, puis

le groupe charbonneux proprement dit, très-fossilifère , dans lequel a été entamée la galerie dite du Renard, et un petit puits incliné. Au-dessus paraissent plusieurs grès, dont quelques-uns sont

presque sans feldspath. Leur teinte générale est le rouge jaunâtre. Ils ne renferment presque plus d'empreintes ; néanmoins on y discerne encore des ealarni tes : ils occupent un espace de 4o à 5o mètres.

Un peu plus haut, 8 à 10 mètres de roches

grises et blanchâtres à structure plus ou moins grésiforme, recouvrent les précédentes, Elles contiennent, comme fàit remarquable, une petite

zone de 15 à 20 centimètres d'épaisseur d'une

roche hétérogène compacte, d'un gris clair, à cassure semi-conchoïde , semi- esquilleuse et res-

semblant sous tous les rapports à beaucoup de roches de nature porphyrique. On voit ensuite des grès schisteux rougeâtres dont la direction apparente est un peu dierente de celle du terrain houiller précédent. Ils sont dé-

finitivement recouverts par du calcaire tufacé déjà

si souvent signalé et dirigé par N. 8o0 E. (division véritable), avec un pendage de 350 environ vers le nord. Je dis environ, parce que ce pendage

DE LA CHAÎNE DES PYRÉNÉES.

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n'est pasfacile à déterminer, et qu'il est en général

un peu brouillé. Vers l'ouest, le terrain houiller de Durban est tout à coup interrompu par un ruisseau qui descend de la métairie de la Salse , et dont la source, m'a-t-on dit, avait été fort longtemps salée.

Un examen attentif de cette vallée nous a montré à diverses reprises des ophites des gypses et

des grès appartenant au grès vert. Ils sont associés avec des calcaires caverneux ou compactes.

Leur description, qui n'offrirait rien de bien saillant, me semble parfaitement inutile; qu'il rue suffise de dire que tout, du côté de Saint-Victor, doit être rapporté au système du terrain crétacé.

il est assez difficile de connaître tous les travaux

Tra,,,

jour. La de Durban.-

exécutés à Durban et débouchant au chronique prétend que la galerie du Trou-du Renard a été ouverte, et quelque peu exploitée

par un maréchal qui se procurait ainsi le charbon qui lui était nécessaire. La veine, sur laquelle elle a été exécutée est fort petite, sans suite et tout à fait irrégulière. L'ancienne compagnie de Ria fit plus tard exécuter, dans l'endroit où se trouve l'embouchure de la recherche actuelle, deux descenderies qu'on a poussées fort avant. Elles avaient pour but de reconnaître la première couche renfermée dans le poudingue schisteux. M. Caehelièvre entreprit, à une autre époque, deux nouvelles descenderies sur des affleurements qui n'avaient pas encore été étudiés, mais il fut bientôt obligé de les abandonner, autant à cause des difficultés que présentait l'extraction des eaux que par suite de la rareté du combustible.

Enfin, on a commencé sous la direction

de-