Annales des Mines (1839, série 3, volume 16) [Image 85]

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BASS INS HOUILLERS

DE LA GRAINE DES PYRÉNÉES.

On s'était occupé également d'une foncée dans le sens de l'inclinaison, mais la difficulté de l'épuisement par des moyens simples a fait ajourner pour une autre époque les explorations en profondeur. C'est pour y parvenir facilement qu'on vient

grande, tandis que l'autre se trouvait entre cette même petite mine et la recherche du nord. En allongement comme dans la profondeur, la houille de Tuchan est toujours de même qualité. On a remarqué toutefois qu'il y avait généralement amélioration après le passage d'un

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d'entamer depuis peu un puits vertical désigné sous le nom de Saint-Gervais, en un point du terrain assez éloigné des affleurements.

Ces divers travaux prouvent que la couche qui avait dans la grande mine une pente de 300 au moins, n'en possède plus qu'une de 18° à 200 près du puits qui communique de la petite mine au grand niveau, et enfin que l'inclinaison est plus faible de beaucoup , quoique assez soutenue dans la foncée mentionnée ci-dessus. Ces faits, jusqu'à ce que le contraire soit matériellement démontré, tendent à corroborer cette opinion : « Que le bassin de Ségure pré-

sente des couches en cul de bateau, » ainsi

que je l'avais annoncé vers la fin de 1836, après mon excursion avec MM. Walter et Cachelièvre. Accidents

de couches.

Les couches de houille de Ségure qui ont été tourmentées violemment par des porphyres sont assez sujettes au genre d'accidents connus sous le nom de crains, coufflées , etc. ; mais on n'a pas eu lieu jusqu'à présent d'en reconnaître d'une puissance trop inquiétante. Presque toujours ces crains ont été soit contournés, soit traversés par le percement de quelques mètres stériles, et presque toujours aussi on a retrouvé la couche perdue, avec les caractères qu'elle possédait précédemnient. Les plus notables sont ceux rencontrés en mai

i838, dont l'un sépare la petite mine de la

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crain.

L'exploitation en contre-haut de la galerie d'écoulement a consisté jusqu'à ce jour en dépilages opérés au moyen de recoupements dans les anciens piliers. On a aussi allongé les principales galeries, fait de nouvelles cheminées et préparé des massifs qui seront enlevés de la même manière. Il est assez difficile de préciser le mode exact qui sera suivi dans la partie en contre-bas. Les irrégularités de solidité dans la roche du toit et la variété des inclinaisons peuvent modifier le système; la nature même de la houille est encore un des éléments de la question. Il faudra néanmoins, lors du dépilage général, prendre certaines précautions exigées par la nature quelquefois ébouleuse de certains schistes du toit. Les autres travaux d'art, c'est-à-dire les puits de Ségure et de Quintillan , beaucoup mieux organisés que ceux précédemment décrits, faciliteront d'autant plus l'exploitation que l'un d'eux se trouve déjà muni d'une bonne machine à molettes et que l'autre sera sous peu garni d'un appareil du même genre. Quoi qu'il en soit, il n'en faudra pas moins user de beaucoup de prudence dans les travaux, puisque la couche rencontrée par le puits de Ségure affleure dans la rivière de ce nom.

Exploitation proprement dite.