Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 189]

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température où la carbonisation se produisait, c'est-à-dire à 36o° c. environ, il devenait coulant comme un bitume, lors même que le bois, avant son introduction dans les tubes, avait été mis à sécher, pendant to à 12 heures, dans une étuve

chauffée à ioo° c. D'après le bruit que font les tubes lorsqu'ils éclatent au moment de la fusion dont je viens de parler, il y a lieu de penser que lors de cette fusion la pression intérieure supportée par les tubes dépasse 8o atmosphères. Il est à remarquer d'ailleurs que ces tubes, lorsqu'on les casse après leur entier refroidissement, pour en retirer la matière carbonisée, laquelle est alors à

l'état solide, produisent encore, malgré ce refroidissement, une explosion très-forte par l'ex-

pansion subite des gaz comprimés qu'ils renferment. La matière carbonisée, lors même qu'on l'examine avec une très-forte loupe, ne laisse apercevoir aucune trace de la texture du bois. Chauffée à l'air au rouge, elle s'enflamme, et laisse ensuite

un charbon peu combustible. Broyée avec de l'alcool, elle colore ce liquide en jaune.

38. Note sur les produits de l'action de l'ACIDE NITRIQUE concentré sur l'AMIDON et sur le LI-

GNEUX; par M. Pelouze. (Acad. des se., t. 5,

EXTRAITS.

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L'amidon se dissout promptement à froid dans l'acide nitrique à 1,5 , en se convertissant en totalité en xyloïdine. Si Fon ajoute immédiatement de l'eau à la dissolution , cette substance se pré-

cipite tout entière. C'est de l'amidon ordinaire dans lequel i at. d'eau est remplacé par i ut. d'a-

cide nitrique. Ce composé est extrêmement combustible : il prend feu à 1800, .et brûle avec une extrême vivacité sans laisser de résidu. Si on laisse la xyloïdine pendant quelque temps en dissolution dans l'acide nitrique, elle se convertit en un acide que l'eau ne précipite pas, et

que l'évaporation présente sous forme d'une masse blanche, solide, incristallisable, déliquescente, et dont le poids est beaucoup plus considé-

rable que celui de l'amidon employé. Cette transformation a lieu très-rapidement à la tempé-

rature de l'ébullition. Cet acide ne contient pas d'azote : il a quelques rapports avec l'acide saccbarique. Une chaleur modérée le convertit en un autre acide de couleur noire, soluble dans l'eau,

et susceptible de régénérer, sous l'influence de l'acide nitrique, l'acide blanc dont il dérive. L'acide nitrique, agissant à froid, change lentement l'acide blanc en acide oxalique, mais ne l'attaque, à la température de l'ébullition, qu'a-

vec la plus grande difficulté. 11 ne se dégage d'acide carbonique dans aucune de ces réactions.

p. 7 13 .)

M. Braconnot a observé, il y a quelques années, flue l'acide nitrique concentré convertit plusieurs

substances, et nommément l'amidon et le li-

gneux, en une matière nouvelle qu'il 'a appelée xyloïdine.

39. Rapport sur un mémoire de MAI. Pelletier et Walter relatif aux PRODUITS PYROGÈNES DE LA

RÉSINE; par M. Dumas, l'apporteur (MM. Thénard , Robiquet et Dumas , commissaires). (Acad. des sc. 1838.)

Lorsque l'on distille en grand de la résine par