Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 122]

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AÉRAGE

fraction du travail dépensé. Il s'élève tout au plus, d'après les observations publiées dans les Annales des mines par MM. Tardy et Thibaud, et M. d'Aubuisson , aux -7?- de celui-ci. Ou ne sait pas si les trompes, dans le cas où la compression de l'air

devrait être très-petite, seraient plus -Ou moins avantageuses que les trompes ordinaires. Il est_ peu probable qu'elles- eussent un avantage no-table. Ainsi , si l'on voulait tirer le meilleur parti possible d'une 'Chute d'eau, pour l'aérage d'une mine, il conviendrait certainement de construire une bonne roue hydraulique, qui transmettrait le mouvement à un ventilateur, établi conformément aux principes des 5§ 35 et 36. Si, au contraire, on peut disposer d'une chute élevée, et d'une très-grande quantité d'eau, les trompes sont préférables, parce qu'elles sont plus faciles à établir, qu'elles coûteront moins en frais de prenner établissement, et n'exigeront presqu'aucune dépense d'eritretien. On fait usagé quelquefois, en Angleterre, à la.

suite d'accidents survenus' dans des mines de houille par détonation du gaz inflammable, d'un moyen d'aérage fondé sur le même .principe que la trompe. Dans l'impossibilité oit l'on se trouve:

de rallumer le foyer d'aérage, on fait tomber. dans le puits d'entrée de l'air ( downcast shafi), un courant d'eau pris à la surface. Ce courant entrame avec lui de l'air atmosphérique, qui se dé-

gage au bas du puits , et se répand dans les

travaux , pour aller sortir par une autre issue. Il faut ensuite, quand on a purgé la mine des mofettes qui la remplissent, épuiser, avec les pompes, l'eau qu'on y.a jetée.

Ce moyen pourrait être employé, d'une ma-

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fière permanente, dans les mines oit il y aurait une galerie d'écoulement pour les eaux qu'on aurait fait tomber dans le puits: Il faudrait alors adopter des dispositions telles, que l'air dégagé de l'eau ne, fût pas entraîné avec elle , dans la galerie d'écoulement, mais fût obligé de circuler dans les travaux. Il suffirait, pour cela , de fermer la communication du puits et de la galerie d'écoulement, par une cloison verticale, laissant entre elle et le sol, pour l'issue de l'eau une fente longitudinale, dont le bord supérieur fût toujours maintenu noyé dans l'eau , tant du. côté du puits, que du côté de la galerie. C'est-un moyen analogue à celui employé pour la sortie de l'eau de la caisse des trompes.

En général, il sera facile dé- trouver un bien meilleur emploi , pour une chute d'eau sem-

blable à celle dont nous venons de parler. Ce

moyen d'aérage sera donc employé très-rarement,

et dans des ,circonstances purement exceptionnelles.

.

Nous indiquerons encore, comme machine aspirante d'une grande simplicité , le ventilateur du Hartz , double ou simple. Le ventilateur double se compose (fig. 3, P1.1711) d'un balancier B, terminé par deux secteurs circulaires S, S', aux-

quels sont suspendues-, par des chaînes, deux caisses mobiles, cylindriques , our .rectangulaires C, C'. Ces caisses, entièrement ouvertes par le bas,

portent sur leur fond supérieur une large ouverture rectangulaire, munie d'un clapet qui s'ouvrede dedans en dehors. Elles sont renversées dans d'autres caisses plus grandes D, D', dans l'intérieur desquelles elles peuvent se mouvoir, en montant et descendant.