Annales des Mines (1839, série 3, volume 15) [Image 121]

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ÉRAGE

motrice était de 4o à 5o litres par seconde. L'air pouvait être comprimé, dans la barrique, de façon que l'excès-de sa pression sur la pression atmosphérique fût mesuré par une colonne d'eau de om,85 de hauteur. nizales des mines, d' Auhuisso n Suivant

série, t. IV, p. 238), il convient, pour une

forte trompe, de multiplier les arbres creux, qui sont implantés sur le fond supérieur d'une même caisse ou réservoir. L'étranguillon de chaque arbre doit être placé, aussi haut que possible, audessus du tablier. Il suffit de donner à l'orifice de

l'étranguillon un diamètre suffisant, pour que

toute l'eau que doit recevoir l'arbre, puisse y passer, avec une vitesse de 3 ou 4 mètres par seconde, ce qui correspond à une hauteur génératrice, de 0m,45 à om,80. Le diamètre intérieur de l'arbre est plus grand, dans le rapport de 8 à 5. Le tablier doit être placé à orn,5o au-dessus du fond de la caisse, immédiatement sous les arbres. Enfin les aspirateurs doivent être ouverts au -dessous , et très-près du bas de l'étranguillon. Je dois faire remarquer que l'air, amené par la trompe de la galerie Becquey, devait circuler dans une conduite en fer-blanc, de om, ro de diamètre seulement, et dont la longueur développée approchait de 400 mètres. Il était nécessaire, à cause du frottement de l'air, dans une conduite aussi étroite,

d'obtenir une forte pression dans la caisse de la trompe, pression qui pouvait aller, en effet, jusqu'à un excès de om,85 en colonne d'eau, sur la pression extérieure. Si l'on voulait aérer, par des trompes, une mine étendue, il faudrait cher-

cher, conformément .à ce qui a été dit 33, et aux observations recueillie ur les houillères de l'Es.

DES MINES.

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pérance , de Sacré-Madame et du Monceau, obtenir une grande masse d'air, sous une faible pression. Il paraîtrait convenable, dans ce but', i° de donner à la caisse de fort grandes dimensions; 2" de donner une section considérable, égale à celle des galeries de la mine, au portevent qui établirait la .communication, entre l'intérieur de la caisse et le puits d'entrée de l'air; 30 enfin , on adopterait, pour l'issue de l'eau au

bas de la caisse, une disposition analogue à-celle représentée fig., 2, Pl. rH, et indiquée aussi par M. d'Aubuisson dans le mémoire cité, p. 245.

La caisse aurait la forme d'une baignoire ou d'un parallélipipède allongé. Les arbres seraient placés à l'une des _extrémités. Le tablier, légèrement incliné en avant, serait directement audessous. L'eau, après avoir frappé ce tablier, coulerait vers l'extrémité opposée de la caisse , et reviendrait sortir par une fente longitudinale a,

ménagée au bas de la paroi à laquelle est ap-

puyé le tablier. Cette fente communiquerait avec un espace extérieur b, fermé par une paroi verticale c; l'eau sortant de la caisse remplirait cet espace, et s'épancherait pardessus le bord horizontal de la paroi. Il suffirait que celui-ci fût élevé de 3o à 35 centimètres au-dessus du bord supérieur de la fente a. Le porte-vent serait adapté à l'extrémité de la caisse, opposée à celle où seraient les arbres et le tablier. Quand on voudra seulement porter de l'air, au fond d'une galerie isolée , comme il s'agissait de le faire pour la galerie Becquey; :on devra se rapprocher des dispositions de la trompe, établie dans cette localité.

L'effet utile des trompes est une très -petite