Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 91]

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NOUVELLES EXPÉRIENCES

traction extérieure; n est le rapport de la vitesse réelle à la vitesse théorique, ou le coefficient de la , que nous représenterons par in vitesse; et sera le rapport de la dépense réelle à la dépense théorique; ou le coefficient de la dépense.

La détermination de in et n était le grand

objet des expériences à faire ; la connaissance de ces quantités, pour les divers ajutages , étant nécessaire à la solution du problème ci-dessus. Pour opérer convenablement cette détermination , j'avais tracé le plan suivant : prendre plusieurs suites

d'ajutages; dans chacune le diamètre de sortie et la longueur demeureraient les mêmes ; mais le

diamètre d'entrée, et par suite l'angle de convergence, augmenterait graduellement (

de convergence est l'angle que formeraient , par leur prolongement, deux côtés opposés du tronc de cône constituant l'ajutage ) ; produire ensuite l'écoulement par chaque ajutage , sous des charges très-différentes. A chaque expérience, on déterminerait la dépense réelle par un jaugeage direct, on la diviserait par la dépense théorique, et l'on aurait in. De même on déterminerait la vitesse avec laquelle le jet sort réellement de l'orifice. En mesurant sa portée y sur un plan horizontal placé à une distance x au-dessous de l'ajutage mis dans une position horizontale, et, d'après les

propriétés de la parabole, on aurait, pour la vitesse réelle, 2,215-; en la divisant par la

--v

vitesse théorique V2Ëh , le quotient serait n. La

personne la plus propre à bien exécuter un tel plan, M. Castel, eut la complaisance de s'en charger. En 1831 et .1832 , il fit, sur une suite de vingt-

I8 cinq ajutages de o",o155 de diamètre, les séries d'expériences dont il a été rendu compte dans ces SUR L'ÉCOULEMENT DE L'EAU, ETC.

Annales. Elles jetèrent beaucoup de jour sur la question à résoudre, mais on ne put en tirer des conséquences définitives

le seul appareil que

M. Castel avait eu à sa disposition ne lui avait permis d'opérer que sur de petites charges , de o",3o au plus : et il aurait aussi fallu expérimenter sur de bien plus grandes. Le château d'eau de la ifle offrait toutes les facilités pour l'établissement d'un appareil qui les au-rait procurées. Cet appareil fut demandé et redemandé ; enfin, en 1835, il fut exécuté : dès cette année, M. Castel y commença sa très-belle suite d'expériences sur les déversoirs. En 1837, il y a repris son travail sur les ajutages coniques, et lait les nouvelles observations, objet de cet écrit. Expériences.

L'appareil hydraulique du château d'eau de Toulouse ( château dont nous avons donné une notion succincte au tome IX, p. 223, de ces Annales ) est représenté à la Pl. il, fig. in En A est la cuvette dans laquelle sont portées les eaux destinées aux fontaines de la ville, et dont le volume est de 45 à Go litres par seconde. A sa

partie inférieure, s'adapte le tuyau B, de o",20 de diamètre intérieur; et qui descend jusqu'à un plancher établi it î o",io en contre-bas. A l'extrémité a du tuyau , il s'en adapte un autre, horizontal , qui traverse le mur de la tour du château, et va aboutir à la caisse d'expériences C. En b est un grand robinet-vanne , et en c un petit robinet tournant, à l'aide desquels on introduit le volume

Appareil.