Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 90]

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EMPLOI DU COKE, ETC.

Le trou de la mâchoire se perce également bien dans les deux. Le n" 2 est inférieur. Dans ces pièces encore sa cassure est grenue.

En résumé Le fer fabriqué par la méthode du puddlage et du cinglage au marteau et provenant de fonte au coke pur, est plus nerveux, moins cassant à froid, aussi facile , peut-être plus facile à travailler à une température peu élevée que le fer préparé de la même manière, ruais provenant de fonte au charbon de bois pur , les fontes étant dans les deux cas de même aspect. A chaud, le fer au coke est plus cassant que le fer au charbon de bois, et s'il était possible d'exprimer ici cette propriété en nombres , on pourrait écrire le rapport de 5 : 3. Enfin , le fer fabriqué avec des fontes au mélange de coke et de charbon est le plus mauvais des trois; il casse à chaud et à froid (1). C'est une chose singulière que le fer provenant du mélange soit inférieur à celui fait entièrement au coke; et , ce qui est encore très-remarquable

c'est Que la fabrication de cette fonte au mélange est /a moins économique des trois; car nous avons vu précédemment que, dans le mé-

lange de charbon et de coke, 296 de charbon devaient être remplacés par 434 de coke, tandis qu'au coke pur 1.358 de coke équivalent à 1.200 de charbon. Ces faits mériteraient d'être étudiés. Tiendraient-ils à la différence de densité des deux combustibles, coke et charbon de bois, introduits dans le haut-fourneau? (1) M. Richard Dorival, dont l'expérience est bien connue, a fait faire dans ses ateliers, à Ba/an, plusieurs essais sur les trois numéros de fer 11 en a conclu que le n° 3 était incontestablement de meilleure qualité que les deux autres.

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NOUVELLES EXPÉRIENCES De M. CASTEL, ingénieur des eaux de Toulouse,

sur l'écoulement de l'eau par des ajutages coniques. conveq,-rents Communiquées par M. D'AUBUISSON, Ingénieur directeur des mines.

J'ai fait connaître , dans le tome 11I des 4n/1a/es des mines, les expériences que M. Castel avait faites, en / 832 , sur les ajutages coniques ainsi que les conséquences que j'en avais tirées pour la solution du problème suivant : « Étant donnée la hatueur d'un réservoir plein d'eau audessus d'un point, ou la charge effective d'eau sur ce point , y établir un ajutage fournissant un jet qui porte une quantité d'eau donnée, à une distance et à une élévation aussi données. »

Dans l'écoulement par des ajutages coniques, il y a , ou il peut y avoir, deux contractions de la veine-fluide : l'une intérieure ou à l'entrée de l'ajutage , laquelle diminue la vitesse produite par

la charge; l'autre extérieure ou à la sortie, par suite de laquelle la section de la veine, un peu en aval de l'orifice extérieur, est plus petite que celle de cet. orifice. En conséquence, si s est la section de l'orifice, y la vitesse due à la charge h,

la dépense réelle sera /2/s x nv=n'nsj/ 2gh; n' et n étant deux coefficients à déterminer par l'expérience : n' est le rapport de la section fluide

à celle de l'orifice, ou le coefficient de la con-