Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 21]

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EMPLOI DE L'ANTHRACITE, ETC.

Or les essais faits à Vizille, il y a quelques années, ont fait voir que la décrépitation était un grave inconvénient. Le menu charbon ainsi produit se logeait entre les gros fragments, et opposait souvent une telle résistance au courant que celui-ci était refoulé et s'échappait en partie par les tuyères et par la tympo; quelquefois il décarburait en partie la fonte qtii se trouvait dans le creuset. Cependant, quoiqu'on eût à lutter à la fois contre cet obstacle et contre la combustibilité difficile de l'anthracite, on était parvenu, en employant un mélange de 777, d'anthracite

NOTICE Sur des Expériences relalives à l'emploi du bois

en nature dans les hauts-fourneaux ; Par M. EBELMEN , Aspirant-ingénieur des mines.

Les expériences dont je rapporte le détail dans cette notice, ont eu pour but d'éclaircir quelques questions relatives à l'emploi du bois vert ou des--

et de ;-17,. de

coke à produire une allure assez régulière et des fontes grises; c'est bien au delà de ce qu'on avait obtenu avec l'air froid en Angleterre, où cependant les circonstances étaient plus favorables. L'emploi de l'air chaud activerait sans doute aussi beaucoup la combudion de l'anthracite des Alpes ; mais malheureusement cet agent n'influerait guère sur la décrépitation. Il me sembl e que c'est à l'expérience seule qu'il appartient de décider si, le second obstacle semblant ainsi tout à fait surmonté par l'emploi de l'air chaud, l'autre difficulté, la décrépitation , serait à elle seule assez influente pour déranger encore la marche du haut-fourneau. Quant à présent, on peut au'inoins dire qu'il n'y a pas assez de différence entre les deux anthracites de Lamure et d'Yniscedwyn, pour que l'on désespère d'employer

celle des Alpes à la fabrication de la fonte, et d'atteindre peut-être un résultat aussi heureux que celui auquel on vient de parvenir en An-

séché dans les hauts-fourneaux. Je les ai entreprises 0

au mois de décembre 1837, dans le haut-fourneau de Vellexon que fait valoir M. Gauthier. J'ai cherché à apprécier quelle était la succession des altérations qu'éprouvent les minerais et le combustible employé .en nature, en descendant avec les charges, et quelle influence la substitution du bois au charbon avait sur la marche et la température du haut-fourneau.

Avant de décrire les résultats de ces essais, je donnerai quelques renseignements sur les dimensions et le roulement du haut-fourneau depuis l'emploi du bois en nature. La cuve du fourneau présente une forme particulière qui a été adoptée pour prévenir les chutes de mine ; elle se compose de deux parties cylindriques et de deux parties coniques. L'ouvrage a la forme d'un cône renversé dont la grande base se raccorde avec le cercle inférieur des étalages. Les dimensions du fourneau sont les suivantes

gleterre.

mètres.

Diamètre du gueulard .

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Hauteur du premier cylindre Hauteur du premier tronc de cône.

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0,60 1,33 3,34