Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 81]

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EMPLOI DE BOIS VERT.

fourneau que le sont celles du charbon. D'un côté il est probable, comme nous le vérifierons plus

tard par la comparaison du bois vert et du bois desséché, que l'expulsion de l'eau hygrométrique se fait seulement à l'aide de la chaleur perdue qui existe dans les parties supérieures de la cuve, de sorte qu'il ne doit pas y avoir lieu de tenir

compte de cette cause de diminution d'effet ; mais, d'un autre côté, il est certain que les parties com-

bustibles du bois sont plus incomplétement brûlées dans les hauts-fourneaux que ne le sont celles du charbon , car, dans tous les fourneaux qui emploient du bois, la flamme du gueulard est augmentée, ce qui indique une augmentation dans la proportion des gaz combustibles qui viennent s'allumer au gueulard. Pour cette raison, le maximum de 64 ne peut .être atteint. 11 est bon de connaître cette limite, car dans -plusieurs fourneaux on a fait des essais de bois, en substituant à du charbon une quantité insuffisante de bois; par exemple, en remplaçant du charbon par volume égal de bois, sans diminuer la charge de minerai, et il en est résulté de mauvaises allures qu'il ne fallait pas attribuer au bois, mais seulement à l'insuffisance de la quantité qu'on employait en remplacement d'une quantité donnée de charbon. .

liant-fourneau de Illassevaux. Le haut-fourneau de Massevauxest situé aux portes de la petite ville de ce nom, dans le département

du Haut-Rhin; il est exploité par MM. Stehelin. Le minerai est un peroxide de fer anhydre qui enerat. provient des terrains de transition, il est assez

DANS ...LES HA ITT.3...FOU RNEAT3X.

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généralement pur, cependant il contient quelquefois du sulfate de baryte. 11 est débourbé à la mine, grillé àf usine dans une espèce de four à réverbère, où il est chauffé par la flamme perdue du gueulard, qui; ne fait guère. que le calciner, attendu 4u'elle n'est pas rendue oxidante; puis cassé, lavé et employé immédiatement après en morceaux, dont la grosseur moyenne est celle d'un oeuf, et qui sont mélangés de menu. etmême de poussière. A ce minerai on ajoute une petite partie G du vo-

lume total ) d'un minerai .de nature différente, qui est un calcaire ferrugineux très - pauvre dont le rendement est estimé à to p. oie), et qui sert de fondant. Ce calcaire est un peu coquillier, et par suite phosphoreux. Le mélange de minerai, tel qu'il est employé, pèse 1.6o01(- le mètre cube, et rend, terme moyen, 36 p. 0/0.

La mesure de consommation est le cuveau de 5 pieds cubes anciens, ooit 171 litres, composé de

con,es. Depuis quelques années on emploie avec suc- seotqes de forg,.. cès les scories de forge en assez; forte proportion.

Elles n'ont en rien dérangé l'allure du fourneau, et n'ont altéré ni la nature ni la qualité de la fonte, quoique ce soit de la fonte pour seconde fusion ; de sorte que leur emploi est fort écononiique, eu égard surtout au haut prix du minerai dans cette localité. Ces scories viennent en partie de la forge d'Oberbruck , dépendance du haut-fourneau de Massevaux, et sont en partie achetées aux forges du voisinage ; elles proviennent soit du travail ac-

tuel , vaux.

soit des amas de scories des anciens tra-

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