Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 25]

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FUSION DES MINERAIS DE FER

L'AIDE DU BOIS EN PARTIE CARBONISÉ.

(334'). Cette température est bien inférieure au rouge. Avant cette époque la température est beaucoup moins

Au charbon Carbone

.élevée, et l'on n'obtient guère que la fusion de l'étain. Dès que le bois est retiré et enfermé dans l'étouffoir, la température de la masse n'est pas assez élevée pour faire -fondre l'étain. Pour faire des essais, on attachait solidement le fragment de métal fusible à l'extrémité d'un fort fil de fer qu'on

plaçait au lieu choisi, de manière à pouvoir le retirer à volonté. Le minerai de fer ne peut donc être réduit. A défaut de

la réduction, on pouvait essayer de priver le minerai de l'eau ou d'une partie de l'eau qu'il renferme. Je l'essayai en faisant mettre une charge de mine dans le four avec le bois ; cette charge ne fut retirée qu'après sept heures. La surface des grains était recouverte d'un enduit bitumineux. Ce minerai chaud fut immédiatement enfermé dans une fiole bien bouchée. Je m'assurai par une calcination au rouge, comparativement avec la calcination du minerai brut, que la perte était, à très-peu près , la même pour les deux. Il paraît donc impossible de priver le minerai de son eau de combinaison par la chaleur produite dans les fours. Toutefois on doit répéter l'expérience à Haraucourt , et mettre le minerai ainsi échauffé avec le combustible dans le haut-fourneau.

Ayant été conduit à parler encore de l'usine d'Haraucourt , je dirai que depuis l'époque à laquelle mon premier mémoire a été rédigé, on a marché entièrement au bois et que l'économie s'est soutenue dans son premier rapport sur l'ancienne consommation.

0,0347 0,0072 0,0020 une trace

.

Phosphore. Manganèse.

0,0439

L'analyse a été faite par le procédé d'oxidation à l'air. On voit que la fonte préparée au bois en partie calciné, ne diffère point de l'autre par la proportion .de carbone.

La différence qu'on observe, en ce qui concerne lé phosphore et le manganèse, tient au dosage des minerais qui a différé pour les deux fontes analysées.

La première ( au bois) a été obtenue par le mélange minerai, dit mine douce; et 6' de minerai, dit de fer

de

fort. L'autre avec le mélange de mine douce et mine de fer fort. J'ai trouvé dans la mine ,douce 0,170 Eau 0,157 Silice. Argile 0,078 Alumine. 0,536 Peroxide de fer. . . 0,030 Oxide de manganèse. . Acide phosphorique. . 0,015 Carbonate de chaux. . une trace 0,986

Cependant on a remarqué, ainsi que je l'ai annoncé pour Vendresse, une diminution sensible dans les produits journaliers à mesure que la proportion du bois a

Et dans le minerai dit defer fort:

augmenté. J'ai comparé, sous le rapport 'de la composition chimique , les fontes au bois et au charbon.

.Argile

Elles ont donné, au bois Carbone Silicium. . Phosphore.

.

.

.

.

anganèse.

.

.

0,0345 0,0043 0,0048 0,0028 0,0464

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Eau {.

Alumine.

Peroxide de fer.

.

.

Oxide de manganèse.

.

.

Acide phosphorique. .

0,145 0,143 0,102 0,600 traces 0,000 0,990

Tome _XIII , 1838.

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