Annales des Mines (1837, série 3, volume 12) [Image 253]

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ETAT DE LA FABRICATION DU FER, 504 analogue à 'ceux qui servent au puddlage, et en y

ajoutant des scories. Toutefois ce procédé n'est pas toujours suivi d'un entier succès (i). C'est, sans doute, d'après ces opérations, ou

d'après les essais qui ont eu lieu avant de les rendre usuelles , que M. Karsten a publié dans ses Archives (2) , un mémoire sur l'emploi des sco-

ries de forge ( scories riches ) pour préparer la fonte à l'affinage.

Le même métallurgiste décrit aussi, dans son Manuel (3), le procédé qui a été pratiqué à Geislantern ( pays de Saarbruck ) , pour blanchir la fonte au moyen des scories, et la rendre sem-

blable à de la fonte caverneuse, en l'arrosant d'ailleurs abondamment avec de l'eau, au sortir du fourneau ; la consommation s'élevait à peine dit-il, à orn.c.,66 de houille, par i 000 kilogrammes de fonte blanchie. Un procédé semblable est pratiqué sur de certaines fontes, à Hayange, et probablement sur des

fontes tendres, dans le but d'en obtenir de meilleur fer. Je n'en connais aucun détail. A Jaegerthal (l'une des forges du Bas-Rhin. appartenant à:MM. Dietrich ) , M. Bilfinger, directeur, a fait refondre, au fourneau à réverbère, des fontes phosphoreuses, et en les brassant avec des scories riches et de l'oxide de manganèse, il

leur a donné une préparation qui en a facilité

l'affinage ( au charbon de bois) , et qui a procuré Journal de M. G-rnner, voyage de 1833.

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ET AVENIR DES FORGES.

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une grande amélioration dans la qualité du fer qui en est provenu ; niais la consommation de la houille dans le .fourneau , qui d'ailleurs n'était pas dans les meilleures proportions, s'élevait à 600 kilogrammes par s 000 de fonte, ce qui a paru trop dispendieux pour continuer : on se propose cependant de reprendre ces essais. 1)) Du puddlage du fine métal ou de la fonte.

Les fours à puddler anglais sont bien connus, et tous ceux du continent qui sont employés à traiter le fine métal sont exactement semblables; on les appelle fours simples.

On a proposé d'y joindre un petit four placé du côté de la cheminée, chauffé pas les flammes qui vont entrer dans celte-ci, et destiné à donner un échauffement préalable au métal que l'on va puddler, ce qui ne peut manquer d'abréger l'opération et d'épargner le combustible; cependant, lorsqu'il s'agit de fine métal , ordinairement con-

cassé en morceaux, et qui, en raison de cela, ne demande pas beaucoup de temps pour être amené à l'état pâteux, sur la sole de puddlage , on ne fait guère usage de ce procédé (i); au contraire, lorsqu'on affine de la fonte au charbon de bois, qui n'a besoin d'aucune préparation, pourvu qu'elle soit en petites masses de 15, 25 ou 3o kilogrammes au plus, on emploie fréquemment une petite sole à réchauffer, et on en obtient les avantages dont nous venons de parler. Entre les deux

1r. série. J'en ai donné une traduction dans les

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Annales des mines. (3) Tom. III , pag. 155, de la traduction, 2. édition. On y trouve les dimensions d'un fourneau à blanchir la fonte. .

(1) D'ailleurs le transport de ces fragments d'une sole sur l'autre, serait long et il en résulterait un grand refroidissement dans le four difficile' à puddler.