Annales des Mines (1837, série 3, volume 12) [Image 252]

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De l'espéee du

ÉTAT DE LA FAIMICATION DU FER,

ET AVENIR DES FORGES.

On emploie généralement le coke pour opérer

immédiatement, et sans inconvénients, soit dans l'ancien feu d'affinerie, soit dans le four à puddler, il y a cependant des cas où il est nécessaire de refondre les gueuses d'un grand poids pour mettre la fonte sous la forme de gueusets (i) faciles à échauffer et à manoeuvrer. Cette opération se fait alors clans un fourneau à réverbère, chauffé avec de la houille, ou même de la tourbe desséchée (2), et on ne doit pas négliger de la préparer en même temps pour l'affinage. Si cette fonte est de bonne qualité, il n'y a qu'à la blanchir; mais en ajoutant des scories riches , en poussière et en trèspetits fragments, et en brassant le métal avec ces matières, on obtient toujours ce double résultat de rendre raffinage de la fonte ainsi préparée pl us rapide, ce qui épargne du charbon, et de fabriquer de meilleur fer, ce qui n'est pas un moindre

ceimbusi-ible ein- le mazéage des fontes iiroduites avec un combusployé.

tible minéral. Nous avons dit que la nature du coke, et surtout la quantité souvent très- considé-

rable de soufre qu'il contient, avaient une influence très-fâcheuse sur la qualité.du fine métal obtenu. C'est pour cela que les fontes qui ont été fabriquées avec du charbon de bois, ne doivent pas être mazées avec du coke, lorsqu'on veut en obtenir de très-bon fer. Il y a des exemples de mazéage au charbon de bois, à Fourchambault , et peut-être ailleurs.

Quant au mode d'exécution du mazéage , le procédé, en usage actuellement, présente l'avantage de permettre de fabriquer journellement une

grande masse de fine métal, en employant de

fortes machines soufflantes. Les foyers à six ou huit

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avantage ; pour améliorer le fer produit par les fontes tendres ( plus ou moins phosphoreuses),

tuyères, et qui reçoivent tout l'air fourni par une force de quinze à vingt chevaux, produisent de

faudrait vraisemblablement joindre à l'action des scories, celle de quelques autres substances, comme l'oxide de manganèse, peut-être le sel ou le nitre, etc. il

18 à 2o.000 kilogrammes de fine métal par

vingt-quatre heures, et avec une consommation médiocre de combustible. Il serait vraisemblablement difficile d'obtenir les mêmes avantages d'une opération exécutée dans un fourneau à réverbère, même en appliquant une machine soufflante, à la purification de la fonte.

Nous pouvons indiquer plusieurs usines où l'on pratique la fusion préalable de la fonte , en ajoutant des scories de forge, comme moyen préparatoire, et dans le but d'en obtenir du fer de meilleure qualité. A Swrintochlowitz ( Silésie prussienne ), on blanchit la fonte dans un fourneau à réverbère

Des préparations que ton fait subir aux fontes, pour en faciliter l'affinage au feu d'affinerie , ou pour améliorer la qualité dufer qu'on en obtiendra.

(I) Parce qu'il serait fort difficile de les casser en morceaux , ce qui même ne remplirait pas toujours le but qu'on

On sait que les fontes au charbon de bois sont fontes au char- assez faciles à blanchir, lorsqu'elles sont grises ou bon de bois. -truitées, et bien qu'on puisse les affiner toutes

Préparations des

se propose.

(2) Comme à Kcenigshütte, dans le Wurtemberg.

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