Annales des Mines (1837, série 3, volume 12) [Image 238]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

4/7 5

ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,

ET AVENIR DES FORGES.

produit journalier est plus considérable dans ces dernières, parce qu'on y affine plus rapidement. Mais, ce qui est important, c'est que le déchet

Depuis un petit nombre d'années, et toujours par suite de l'augmentation du prix du combustible végétal, on a multiplié les essais, fait de nouvelles tentatives, et introduit quelques changements, dont un bon nombre n'ont pas encore été pratiqués pendant assez longtemps pour qu'on puisse en porter un jugement définitif. Nous nous bornerons à indiquer ce qui nous a

474

sur la fonte est extrêmement faible dans les usines du pays de Bade; il ne dépasserait guère 2o p. Ioo, au lieu de 26, 28 ou 3o qu'on observe ailleurs (0. Si les indications qu'on m'a données, dans les trois usines citées, sont exactes ( et il en est de même à la forge de Laufen , près de Schaffouse les affineurs, pour ioo livres de fonte qu'on leur livre, rendent 8o, 85, et même 88 livres de fer en grosses barres (2): ce sont des fontes grises de bonne qualité. L'emploi qu'on a fait de l'air chaud pour l'affinage n'a point changé sensiblement ces résultats. Quant à la consommation en charbon ( de bois résineux), il est difficile de la comparer à celle qui a lieu chez nous, mais il ne paraît pas qu'elle soit plus considérable que celle-ci, en prenant les

combustibles au poids. Si ces faits sont exacts, comme j'ai tout lieu de le croire, il serait bien utile d'en rechercher les causes, en se livrant à une étude minutieuse des procédés. M. Karsten indique 28 pour les usines royales de

Prusse, et 25 ou 26 comme un minimum. Voyez le

tome III, pag. 99, de la traduction du Manuel de la métallurgie du fer. Dans l'usine de Schaffouse , on affine des fontes blanches produites avec l'air chauffé, dans le fourneau de Pions, près de Sargans ; la même manière de procéder à l'affinage donne les mêmes résultats. Ce très-faible déchet a déjà été signalé par M. Combes, ingénieur en chef, dans les Annales des mines, 30. série , tome YI , pag. 463. Il indique 17 p. 100, et la consommation en charbon de sapin est de 8 Mètres cubes, avec l'air chaud.

semblé donner les résultats les plus importants, et procurer les avantages les mieux constatés.

Toutefois nous croyons devoir énumérer les divers procédés qui sont venus à notre connaissance, afin d'appeler sur chacun d'eux l'attention des maîtres de forges, et de les mettre à même de

demander les informations dont ils pourraient avoir besoin. Nous indiquerons donc a) L'emploi de l'air chauffé ; 1)) les deux tuyères divergentes de M. Gauthier ; c) le recouvrement

du foyer ou creuset, par une voûte en briques; d) l'emploi d'un four pour échauffer la fonte, avant de l'introduire dans le creuset; e) l'emploi du bois desséché et mélangé avec le charbon ; J) l'emploi du bois à demi carbonisé; g) enfin, des préparations de la fonte avant de la soumettre à l'affinage, et dans le but d'améliorer la qualité

du fer fabriqué avec des fontes médiocres ou mauvaises.

De l'application de l'air chauffé, aux feux d'affinerie.

Ce procédé est employé dans un grand nombre

de forges en Allemagne, et l'on assure partout qu'un en obtient de très-bons résultats , et une

a) Emploi ch, l'air chauffé.