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TERRAINS VOLCANIQUES
la nier, et les torrents embrasés qui s'échappent des flancs du Vésuve, ne rencontrant aucun obstacle, portent la désolation jusque sous les murs de
Naples. Par suite de la solution de continuité de la Somma, le sol présente moins de résistance de ce côté à la pression qu'exerce sans cesse l'action volcanique, et les éruptions se font plus fréquem-
ment jour sur la pente qui regarde la mer que sur les autres. Les roches, qui composent les escarpements de
la Somma et les pentes du Vésuve, sont différentes ; les premières sont formées par la réunion de cristaux d'amphigène , de pyroxène noir,. de
Labrador,, et de nodules rares de Péridot. Les laves du Vésuve, lorsqu'elles sont scoriacées, contiennent des grains arrondis que l'on regarde gé-
néralement comme des cristaux d'amphigène; mais ils en diffèrent essentiellement par la composition, et, s'il existe des cristaux d'amphigène dans ces laves, ils y sont au moins très-rares. Lorsque les laves du Vésuve sont compactes et cristal-
lines, comme celles de la Scala et du Granata°, qui se sont accumulées en nappes horizontales au pied du Vésuve, elles paraissent contenir principalement des cristaux de l'ordre des feldspath, mais différents du feldspath, de l'Albite et du Labrador. Elles sont presque entièrement formées de ce minéral, mais on ne voit de cristaux que dans les petites fentes qui les traversent. Elles Con-
tiennent en outre des cristaux de pyroxène vert, quelques nodules de Péridot, des lamelles rares de mica, etc. L'état cristallin des substances qui entrent dans la composition des laves du Vésuve et de la Somma est en outre très-différent ; il en résulte qu'a la première inspection il n'y a pres.
DES ENVIRONS DE NAPLES.
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que aucune analogie entre ces roches. Toutes les laves de la Somma sont lithoïdes , c'est-à-dire qu'elles sont semblables aux roches cristallines,
telles que le granite et le trachite , tandis que
presque tous les produits du Vésuve sont scoriacés. Cette différence remarquable, entre les laves de la Somma et du Vésuve, est une conséquence
immédiaie des circonstances qui ont présidé à l'écoulement des nappes de la Somma, ainsi qu'à leur refroidissement ; niais ce phénomène n'est pas celui qui distingue le plus essentiellement la Somma du Vésuve. La présence du tuf ponceux, qui s'élève sur les pentes de la Somma presque jusqu'à son sommet, fournit une preuve certaine
que l'une et l'autre montagne ont été produites par des causes séparées et distinctes ; pour faire apprécier cette différence de formation, il est nécessaire d'entrer dans quelques détails sur la composition de chacune d'elles. a. De la Somma.
La Somma affecte la forme d'une surface conique surbaissée, dont les pentes extérieures, trèsrégulières, .forment un angle d'environ 26° avec l'horizon. Le côté qui regarde le Vésuve présente des escarpements à pic d'environ 420 mèt. d'élévation, sur lesquels viennent se dessiner les différentes nappes de laves et les filons nombreux qui entrent dans sa composition. .Un cône très_ Dispossition surbaisse, formant une espèce de vallée circulaire de la °mue. appelée dans toute sa longueur Atrio-det-Cavallo , et dont quelques-unes de ses parties sont désignées
par les noms de Gly-Atry et de El-Plano, sépare le Vésuve de la Somma, et permet d'en étudier la
composition (PI. VU
fig. x).