Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 163]

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- ÉCOULEMENT DE L'EAU

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ment servi, et qui, d'après ses expériences, lui a paru rendre mieux les faits que toute autre, est Q = 1/§7,,m1H1141

2,953m11U/if,

Ici, Q exprime la dépense en eau, par seconde, et en mètres cubes

1, la largeur dn déversoir; H, la charge ou hauteur de l'eau dans le bassin an-dessus du seuil du déversoir; ni, lc coefficient de _réduction à la dépense trouvée pat l'expérience.

Pour que. cette formule fût applicable à la pra-

tique, il faudrait que ce coefficient, s'il n'était pas entièrement constant , ne variât qu'entre des limites assez rapprochées , et en suivant une certaine loi. La recherche de ces limites et de cette loi a été le principal objet des expériences. Celles que M. Castel avait fidtes en 1835 , sur

un bassin ou canal de 6m de long et 0-, 74 de large, avec des déversoirs ayant successivement en largeur orn, o ; 0m, 20; o'n, 3o; orn, 4o; om, 5o; om,6o et om, 68, lui avaient montré des coefficients

qui allaient graduellement et continuellement en augmentant. Cette augmentation devait-elle se poursuivre indéfiniment? S'il en était ainsi, il n'y avait plus de formule applicable ; il aurait fallu

commencer par déterminer, à l'aide de l'expérience, le coefficient propre à chaque largeur, à , 2m , 3m, 10"', 20m , etc. : c'était impossible. M. Castel et quelques personnes présumaient bien que l'augmentation des coefficients avait un

terme, et qu'elle dépendait, non de la largeur absolue du déversoir, mais de sa largeur comparativement à celle du canal , c'est-à-dire du rap-

PAR. LES DÉVERSOIRS.

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port de l'une à- l'autre : mais d'autres personnes la regardaient comme un effet de la largeur absolue et non de la largeur relative ; et toutes en appelaient

à l'expérience. Pour les satisfaire, comme pour éclaircir quelques autres questions sur Msquelles il convenait d'avoir des notions précises, M. Castel a ajouté 257 observations aux 237 qu'il avait déjà recueillies.

Expériences faites .en 1836, M. Castel a- d'abord repris son canal de o"',74 de Expériences large. D'une part, il a_poussé la largeur du dé- taevsetcar(gi ieffuéris. ecle-

versoir jusqu'à ce qu'elle fiit égale à celle du canal, devers9ir et et il se trouvait alors dans le cas d'un barrage plutôt de canal.

que dans celui d'un déversoir proprement dit. D'un autre côté, itest descendu au-dessous de la

plus petite de ses anciennes largeurs, celle de om,io; et il en a eu de om,o5; ono3; Orn,02 et om,o1. Il a produit l'écoulement par chacune d'elles, sons des charges qui ont graduellement augmenté depuis om, o3 jusqu'à om, to, et même jusqu'à om, 2.4 pour les petits déversoirs.

Puis il a réduit son canal à n'avoir plus que ce, -361 de large. Il y a ensuite adapté des déversoirs ouverts dans des platines de cuivre, et dont la largeur, indépendamment du barrage qui en présentait une de om,36 , a été successivement de om, 30; orn, 20; .0m, IO; 0m, 092; 0m, 079; O., 05;

o3; om, 02 et (Dm, o 1. Les charges y ont été comme dans le canal de om, 74, et généralement un peu plus fortes. Toutes ces expériences ont été faites de la manière et avec les soins indiqués au tome IX .des Annales; et chacune a été répétée deux et trois fois.

Tome XI, 1837.

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