Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 97]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

C1-11-MIE.

h LISt1011 de l'hydrogène ont l'inconvénient d'être

subordonnées à la pureté incertaine de ce gaz, et à la destruction du gaz azote. La plupart des chimistes ne s'accordent pas sur la proportion du gaz oxygène atmosphérique indiqué par feudiomètre de Volta. Pour parler

seulement de ceux qui ont fait des recherches

étendues à ce sujet, je citerai MM. de Humboldt et Gay-Lussac , qui trouvent dans ioo d'air 21 de gaz oxygène; M. Dalton, qui n'en reconnaît que 20,7 ou 20,8; M. Henry , qui dit qu'il n'a pu se convaincre si la proportion de ce gaz est ao ou t; M. Thomson qui la réduit à 20. En faisant abstraction des erreurs accidentelles qui sont inévitables avec l'appareil de Volta, la principale différence entre les résultats que f ai cités paraît dépendre des différentes closes de gaz hydrogène qui ont été mêlées à l'air pour la clé-. tonation. MM. de Humboldt et Gay-Lussac on t fai cette opération en ajoutant à l'air son volume de

gaz hydrogène ; ce mélange leur a fourni , ainsi que je l'ai (lit, 0, 2 1 de gaz oxygène. D'autres auteurs mêlent à l'air la moitié de son -volume de gaz hydrogène, mais ce mélange ne m'a indiqué que 20,6 de gaz oxygène dans les mêmes circonstances où j'en obtenais 21 par l'autre opération. Je dois remarquer, à cette occasion, que le niélange de deux parties d'air avec une d'hydrogène a l'avantage d'étendre beaucoup l'usage de l'eu-

diomètre de Volta, pour l'analyse des airs corrompus qu'on examine fréquemment dans les expériences sur la respiration et sur la fermentation ; car 100 d'air vicié, qui contiennent 88 dazote et t 2 d'oxygène, peuvent être analysés en une seule détonation, par le mélange avec 5o

EXTRAITS.

193

d'hydrogène; tandis que 100 d'air vicié, qui contiennent 84 d'azote etu 6 d'oxygène, ne peuvent pas être enflammés par l'étincelle électrique lorsqu'on

or ajoute leur volume ou 100 d'hydrogène. il est superflu d'observer que la complication du procédé par lequel on analyse ces mélanges, en y ajoutant du gaz oxygène (qui a exigé lui-même une analyse particulière), donne un résultat qui manque de précision. L'absorption de l'oxygène par le plomb a l'avantage de ne point introduire de gaz étranger à ceux qu'on examine, tandis que le résidu de la détonation est souillé par de l'hydrogène après la combustion totale de l'oxygène. L'eudiometre à phosphore a l'inconvénient de laisser dans l'analyse de l'air un résidu souillé par la vapeur du phosphore, par de l'hydrogène phosphoré, et par de l'hydrogène qui accompagne le gaz précédent. Ces gaz sont produits, non par le phosphore, mais par le contact prolongé de l'eau avec de l'oxide de phosphore. Quoiqu'on remédie en grande partie à ces sources d'erreur en lavant le gaz résidu avec une lessive de potasse , elles ne laissent pas de produire une incertitude qui fait varier la proportion du gaz oxygène de l'air, entre 0,21 et 0,20. Lorsque l'air contient une quantité notable d'hydrogène, le procédé par le phosphore , même à froid, ne peut être employé. L'analyse eudiométrique par le plomb est plus exacte que par les hydrosulfures, en raison de la grande quantité d'eau qui intervient dans leur emploi. L'eau , lorsqu'elle n'est pas saturée de gaz azote, en absorbe une certaine quantité ; si elle en est saturée, elle en cède une partie au gaz résidu de l'opération. Le procédé du plomb l'emporte en-