Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 96]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

-Lf111.

190

E X.TIIA ITS.

CHIMIE.

versée, dont le col est terminé par un robinet , et dont la panse retient la grenaille humectée. Après y avoir fait le vide on lui transmet le gaz à éprouver. Dans plusieurs cas on peut se dispenser de l'usage d'une pompe pneumatique et du robinet, en remplissant d'eau la cornue chargée de grenaille ; on déplace ce liquide sur la cuve pneumatique par le mélange des gaz ; on égoutte, en inclinant la cornue, les grains de plomb, qui retiennent dans leurs interstices l'eau requise pour foxidation. On ferme ce vase avec un bouchon de et l'on métal à vis pour y ajouter la grenaille'dans un mesure le gaz résidu en le transvasant tube gradué. Immédiatement avant cette opération, la cornue fermée doit être plongée dans de. l'eau qui ait une température inférieure à celle où. le gaz a été introduit. Ce gaz y subit une conden-

sation momentanée destinée, à empêcher son évasion accidentelle, qui s'opérerait s'il n'avait pas éprouvé une diminution de volume. Je reviens à l'air atmosphérique dont l'analyse comporte plus de précision. Les grains de plomb mouillés, qui n'ont point eu jusqu'ici d'action sur l'air, parce qu'on a eu soin de ne pas les mouvoir, doivent être soumis à une vive agitation, qu'on opère seulement dans la boule du matras, pour qu'ils n'en ternissent pas le col ; ils la revêtent d'une couleur jaune, qui prend une teinte grise par trois heures de mouvement. Cette dernière teinte, due au mélange de l'oxide jaune avec le plomb très - atténué, est un indice certain que tout le gaz oxygène a disparu. Ce procédé fournit du gaz azote très-pur ; il n'a jamais subi aucune diminution par le gaz nitreux. La clôture avec le simple bouchon à vis est assez sûre pour qu'on

191

puisse interrompre pendant un temps :indéterminé l'agitation de la grenaille. Après avoir pris à une balance, sensible environ à un centigramme, le poids du matras, on l'ouvre

sous l'eau en le renversant; on substitue à son bouchon un robinet ouvert; on fixe le matras renversé sur un support qui embrasse la boule de ce vase par une pince circulaire; on met au même

niveau l'eau intérieure et extérieure; on détermine les circonstances atmosphériques d.e température et de pression, et l'on ferme le robinet, dont la clef doit être assez mobile, pour que cette clôture s'opère sans toucher le matras. La différence entre le poids de ce vase chargé de l'eau qui

vient d'y pénétrer et le poids du matras plein d'eau, donne le volume de gaz résidu de l'absorption.

On mesure, par un procédé analogue au précédent , le volume de l'air avant l'absorption, en ayant égard, dans l'un -et l'autre cas , au poids

approximatif de l'air ou du gaz déplacé par l'eau. Si le col du matras était gradué, on mesurerait l'absorption par la seule inspection; mais ces évaluations sont trop vagues, et les graduations ordinairement trop imparfaites sur un col large et

irrégulier, pour que la méthode des pesées ne soit pas beaucoup plus exacte. Quoique je ne prétende pas substituer pour les épreuves communes ce procédé à celui de Volta,

qui l'emporte sur tous les autres par la promptitude de l'exécution, et qui est indispensable dans plusieurs analyses, on trouvera que l'oxidation du plomb a pour l'exactitude les avantages suivants.

Les déterminations de l'oxygène par la com-