Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 259]

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EECHELICHES

SUR LE MONT ETNA.

grande régularité? Cela tient uniquement à ce que

la partie inférieure aurait été enterrée sous une épaisseur beaucoup plus grande de ces mêmes matières ; de là , un défaut d'uniformité dans l'é-

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les matières incohérentes, qui tombent sur les flancs de ces cônes pendant leur formation, ne peu-

paisseur de la couche produite, qui, dans certaines positions, serait devenu extrêmement frappant.

vent jamais s'y maintenir que lorsque l'inclinaison des arêtes est au-dessous d'une certaine

Dans le fragment de panorama (PI. V), la

limite, et à ce que tout ce qui tend à porter l'incli-

masse entière des -assises, qui forment le flanc septentrional du Val-del-Bove , se présente avec une inclinaison générale apparente de 23°; et, eu égard à la position dans laquelle je me trouvais, par rapport à la direction de leur ligne de plus grande pente, cette inclinaison apparente doit être inférieure à la pente réelle qui dépasse certainement 27°. Le nombre des assises incohérentes , dans l'escarpement dont il s'agit, est de plus de cent, elles sont sensiblement planes et remarquablement parallèles et uniformes dans leurs épaisseurs. Or, il est certainement impossible qu'un long talus incliné de 27° ait été rechargé plus de cent fois de cendres et de lapilli,

naison au delà de cette limite , tombe de soimême au bas de la pente qui se forme. Or, la limite dont il s'agit n'a én elle-même rien de constant. On trouve des cônes d'éruption, tous également réguliers, dont les arêtes varient dans leur inclinaison de i8° à 36 ou 400. Cette varia-

tion tient en grande partie à la grosseur, à la densité, à l'inégalité, à l'hétérogénéité des matières incohérentes, dont la chute autour d'un certain point a donné naissance au cône, et probablement aussi à la violence plus ou moins grande de leur chute. Les matières dont sont composées les assises fragmentaires du Val-del-Bove variant considérablement d'une couche à l'autre, et parcourant

sans que la pente de 270 se soit quelquefois trouvée trop rapide pour empêcher ces matières de glisser plus ou moins, et sans qu'il se soit produit de temps

à cet égard toute l'échelle des variations possibles,

le degré, de violence de leur chute ne pouvant manquer d'avoir lui-même varié d'une éruption à l'autre , il est certain qu7il doit s'en être trouvé un grand nombre qui n'auraient pu se maintenir

à autre des couches plus épaisses vers le bas que vers le haut. Le talus étant très-long , le plus léger défàut de parallélisme , entre les deux sur-

faces de l'une des assises-, donnerait une trèsgrande épaisseur à la partie de cette assise formée sur la partie inférieure du talus, et la ferait sortir de beaucoup des étroites limites entre les-

avec un talus par exemple de 27°. Ces matières venant à tomber sur une surface inclinée de 270, auraient roulé en partie vers lebas de la pente,où elles se seraient accumulées sur une épaisseur plus ou

moins grande, tandis que sur la pente elle-même il ne serait presque rien resté, ou que du moins les parties moyennes et supérieures de la pente

n'auraient pu. rester couvertes d'une certaine épaisseur de matières accumulées, que lorsque

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quelles varie l'épaisseur des couches du Val-delBove. Un très-petit nombre. d'assises, affectées de cette. irrégularité, sidlirait pour altérer eet aspect général d'uniformité que présentent les

escarpements, et pour ren4y.ç.dà4§ jegr. ensonbk.