Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 257]

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RECHERCHES

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Peut-être, en effet, les traits généraux auxquels je me suis d'abord arrêté sont-ils ce qu'il y a de plus frappant et de plus décisif pour un observateur qui les a sous les -yeux. Cependant, l'a-

SUR LE MONT ETNA,

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de cette gibbosité, suivant une ligne très éloignée de horizontale, par le point le Plus bas de laquelle la matière fondue trouverait un écou-

cipes les plus simples de la physique et de la

lement latéral, comme cela se voit aujourd'hui dans toutes celles des éruptions dans lesquelles le massif de l'Etna se fend , suivant un de ses méridiens. On remarque en effet que , dans ce cas, la lave s'écoule par l'extrémité inférieure' de l'intersection de la fente avec la surface du massif, et que la partie supérieure de la fente reste vide après l'éruption , comme on en a des exemples dans la grotte dei Palombi , près de Nicolosi , découverte et rendue accessible par

mécanique, et qui conduisent d'après six considérations à peu près indépendantes les unes des

même genre, ainsi que dans les fentes qui se

nalyse des circonstances, dont ces traits généraux

sont les conséquences , et de celles qui les accompagnent ;pourrait, de son côté, avoir pour le lecteur quelque chose de plus démonstratif. Cette analyse donne lieu en outre à différentes

remarques qui permettent de remonter au

mode de formation du massif de la gibbosité centrale de l'Etna , par la seule application des prin-

autres, et que je vais présenter successivement, à ré-

soudre en faveur de l'hypothèse du soulèvement, le problème de l'origine première de cette montagne célèbre. i° Attachons-nous d'abord aux filons décrits précédemment p.358, et dont on trouve d'excellentes représentations dans le 30 vol. de la 4e édit. des Principes of geolopy de M. Lyell, P- 44i ii 444, et dans la pl. io fig. 3 de l'ouvrage de M.H. Abich, intitulé : Vues illustratives de quelques phénomènes géolo-

giques prises surie Vésuve et l'Etna. Parmi ces filons il en est un certain nombre qui s'élèvent jusqu'à la crête des escarpements du cir-

que. Leur existence dans cette position élevée, prouve à ell e seule qu'a l'époque de leur formation,

les assises qu'ils traversent étaient loin de former comme aujourd'hui une gibbosité saillante ; car en supposant même que le cirque ne fût pas évidé

une fente, qui traverserait la gibbosité centrale, couperait nécessairement la convexité extérieure

M. Mario Gemellaro, et dans plusieurs autres du sont formées en 1832, à travers le piano del Lago.

2' Le seul fait de la grande largeur, que présentent transversalement les nappes de laves anciennes, tend à prouver que celles, dont l'incli-

naison est considérable, n'ont pas coulé sur la pente actuelle, car, sur une pareille pente , les fentes qui ont donné naissance aux filons (pelles que soient leur longueur et leur direction, auraient

présenté, comme je viens de le dire, des bords très-inégalement élevés, par le point le plus bas desquels la lave aurait exclusivement coulé, en formant une traînée étroite suivant la ligne de plus grande pente, comme cela a lieu constamment dans celles des éruptions latérales actuelles, qui se font sur des pentes considérables. 3° Ceux des filons du Val-del-Bove , qui ne s'élèvent pas jusqu'à la cime des escarpements, mais qui s'y terminent , ainsi qu'il a été dit CIdessus, à une hauteur plus ou moins grande, en -s'anienlant avcc les assises de lave, donnent