Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 161]

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ENDUITS ESSAYÉS A GRENOBLE

POUR LES TUYAUX DE FONTE.

froi dans toutes les industries où la fonte joue comme conduite des eaux, un rôle important.

Essais d'enditits

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Aussi de célèbres chimistes s'efforcèrent-ils sur-lechamp de rechercher les causes du mal et de con-

Quelques exemples de tuyaux,préservés ou censés préservés par de légères incrustations calcaires

cilier avec 'la théorie la singularité des phénomènes observés. En même temps , une commis-

ou limoneuses, avaient inspiré à M. Gueymard l'idée de provoquer des incrustations analogues,

sion composée d'ingénieurs et d'hommes spéciaux discutait à Grenoble les moyens de détruire cette espèce de -végétation ferrugineuse, ou d'en arrêter le progrès; mais le problème semblait grandir et se compliquer, à mesure qu'on l'examinait plus attentivement dans toutes ses conditions et sous toutes ses faces ; et cependant de nouveaux jaugeages annonçaient -une diminution de débit tellement progressive qu'on était conduit à conclure par analogie qu'avant cinq ans les fontaines pourraient cesser de couler. Dans une situation qui paraissait aussi désespérée,deui membres de la commission, MM. Vicat et Gueymard,, persuadés que les tubercules s'engendraient aux dépens de la fonte, s'appliquèrent en particulier à la recherche d'un enduit à la fois peu coûteux, indestructible, et capable d'empêcher l'oxidation cause unique du mal. D'un autre côté, pour n'être point prise au dépourvu , lacommission voulut s assurer _du degré de ;Solidite. .et d'imperméabilité que l'on pouvait attendre ,d'une conduite en.: poterie noyée clans un masede mortier .hydratilique d'Une épaisseur T. sullisante

L'ohjetqle cette notice est de reridretompte des

résultats- çleees diverses tentatives. Ori.:cornmen,.

en faisant charrier par l'eau des substances propres à cet objet clans les conduites déjà établies, ou en

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laissant précipiter à diverses reprises des eaux calcaires ou limoneuses dans des tuyaux isolés. M. Vicat , adoptant le principe, pensa qu'il serait plus facile et plus expéditif de couvrir immédia-

tement le métal par des enduits à base de chaux hydraulique. Cette idée ayant prévalu, on procéda sans délai à l'essai des compositions sui... vantes (1)

N° i. Chaux hydraulique en poudre tamisée, obtenue par immersion et délayée avec du fromage blanc et addition d'eau jusqu'à consistance collante.

N° 2. 293 parties en poids de chaux obtenue

comme ci-dessus; 225 parties en poids de cendres de bois tamisées. volume de chaux comme ci-dessus me° surée en poudre non tassée; i volume de sable ordinaire plutôt fin que gros. N°4. 15 parties en poids de chaux hydraulique préparée comme ci-dessus ; t partie de colle forte. (1) Il est inutile de dire pourquoi on n'a pas même tenté d'essayyer du vernis gras ordinaire, dont la destruction SOUS l'eau est si rapide. L'emploi de 'la cire eût été trop cher. Le caoutchouc, dissous dans l'essence et passé à 3 ou 4 couches, couvre si peu, qu'un tuyau ainsi enduit et immergé s'est tapissé de tubercules, comme s'il était nu.