Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 159]

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ESSAIS TENTÉS EN ALLEMAGNE

POUR AMÉLIORER LE FER

un feu de forge ordinaire, en y jetant de temps à autre quelques poignées de salpêtre. J'ai vu à Stuttgard , entre les mains de M. le baron de Kerner, , directeur général des mines, et

L'un des deux hauts-fourneaux de Wasseralfingen vient d'être mis hors, après une campagne de 5 ans, dont 4 au moins avec l'air chaud. Le 2e marche depuis 4 ans avec l'air chaud. L'air chaud produit à Wasseralfingen une économie d'un tiers sur le combustible, et il rend la fonte plus grise et moins dure. L'appareil est toujours tel qu'il a été décrit dans les Annales des mines par M. Voltz. On emploie l'air à 2700 de Réaumur. L'intérieur du fourneau, vu par la tuyère, paraît d'un blanc plus éclatant que dans ceux qu'on souffle à la température ordinaire. Ce procédé peut être considéré comme définitivement naturalisé dans l'usine de Wasserafingen, citée à juste titre comme une des usines-modèles de l'Allemagne. Le procédé de l'air chaud a été aussi appliqué

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de M. Schübler, conseiller des mines, de nombreux

échantillons d'un fer très-ductile, qui n'avait pu être rompu par torsion qu'avec beaucoup de difficulté. Il provenait des essais que je viens de mentionner. j'ignore du reste quelle est la quantité de salpêtre employée et le déchet produit par l'opération. La fonte de Wasserallingen , de laquelle ce fer avait été extrait, est retirée d'un mélange

de minerai pisiforme et de minerai en petits

grains , qui forme une couche près de Wasseralfingen , dans la partie inférieure du terrain jurassique. Elle donne d'excellente moulerie; mais elle est difficile à affiner, et ressemble ainsi , tant par son origine que par sa nature, à beaucoup de nos fontes de France. M. Scheinbein , professeur de chimie à l'université de Bâle, m'a en outre assuré qt-Le dans quelques usines d'Allemagne on a employé, à la place du verbesserungs minet de M. Schafhtiutel , des mélanges de chaux, de peroxide de manganèse -et d'argile.

Avant de terminer cette note, je crois devoir dire aussi quelques mots de l'introduction du souf: flage à l'air chaud dans les usines à fer de l'Allemagne. Lorsque j'ai visité la fonderie deWasseralfingen, près en Wurtemberg , l'appareil que M. ded'Aalen' Faber du Four y a établi, il y a quatre ans, pour le chauffage de l'air par la chaleur perdue du

gueulard, fonctionnait toujours d'une manière .sa tisfai sa nte

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avec succès dans les usines à fer, du Fichtelgebirge

non-seulement au haut-fourneau de Kiiingshütte, mais aussi aux feux d'affinerie. Un appareil pour l'air chaud est établi au. hautfourneau de Weiherhammer; il y en a également un au haut-fourneau de Bodenwiihr. J'ajouterai encore que l'attention de toutes les personnes qui, en Allemagne, s'occupent de du fer, est maintenant éveillée sur la subl'industrie

stitution du bois desséché au charbon dans les hauts-fourneaux. Des essais tentés à ce sujet par M. de Faber du Four, à l'usine de Wasserallingen, présagent d'heureux résultats. Les divers essais mentionnés dans cette note sont sans doute encore fort imparfaits ; mais on peut dire que par eux et par quelques autres du