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264 INFLUENCE DU CUIVRE ET DU SOUFRE le fer spathique et l'hématite brune surtout
donnent, par l'affinage de la fonte qu'ils produisent, de l'acier d'autant plus dur qu'ils sont plus riches en manganèse. Ce métal, qui se trouve à l'état d'oxidule dans les minerais que nous venons de nommer, est porté à un plus haut degré d'oxidation par le grillage, et ensuite se trouvant exposé à une haute température dans le haut-fourneau, il s'en réduit une portion à l'état métallique, qui se combine avec la fonte, de manière que celle-ci en contient souvent jusqu'à 4 p. .20. Une fonte de cette espèce, étant soumise à l'affinage produit toujours une scorie très-fluide , par suite de foxide de manganèse qui se forme dans cette opération, et qui se combine immédiatement dans ces scories. Le vent des soufflets, en circulant autour des molécules de fonte liquéfiée et destinée à former la loupe, finit par opérer la décarbura-
lion du métal, et à produire du fer malléable ;
SUR LA QUALITÉ DE L'ACIER.
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encore retenu bien Plus fortement par le fer que si les minerais qui ont produit la fonte n'eussent pas renfermé de manganèse : et il est bien constaté
par l'expérience que les fontes provenant de minerais qui ne contiennent pas d'oxide de manganèse produisent bien plus promptement de l'acier que les autres par l'affinage ; mais que celui-ci est plus mou et toujours mélangé de beaucoup de parties ferreuses. De même une expérience de bien des années a montré que l'espèce de fonte qui est produite par un minerai très-finblement manganésifère , et qui
est désignée par le nom de Nebeneisen, étant employée, dans le procédé de Siegen, à faire les
premières mises (heisse) ou charges du foyer, est bien plutôt décarburée (même lorsqu'elle présente un grain gris dans sa cassure ) et amenée à l'état d'acier, que de la fonte provenant de minerais riches en manganèse, lors même qu'elle a été
mais la présence du manganèse rend cette conversion bien plus difficile , et, dans mon opinion qui est fondée sur l'expérience , cela provient de ce que l'existence du manganèse dans le haut-fourneau où la fonte a été formée, a rendu la combinaison du carbone et du fer plus intime et plus
formée par une allure froide ( Bohowno ) de m m fourneau , et que sa cassure est blanche et à rayons
difficile à détruire qu'elle n'aurait été sans cette circonstance : c'est à ce point que, dans l'affinage des fontes manganésifères, lorsque la totalité du
lite brune ( Brauneisenstein ou Braunerz ) son oxide est apparent, ou bien le fer spathique où on ne l'aperçoit pas, pour former les fontes
manganèse a passé dans les scories, le carbone est c'est-à-dire impures, et contenant des substances qui dimi-
nuent la malléabilité et la soudabilité de ces métaux,
lorsqu'elles y demeurent combinées, même en très-faible proportion.
A. G.
fins.
C'est encore d'après des observations fort anciennes que l'on choisit toujours des minerais où le manganèse soit très-abondant , tels que l'héma-
dont on veut obtenir de l'acier dur par l'affinage, et ordinairement il se trouve en même temps tenace. Mais il peut encore exister de grandes différences entre les aciers produits-par les fontes dont nous venons de parler , et principalement sous
les rapports de tenacité ou de malléabilité, en supposant que la dureté soit la même, et qu'après