Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 109]

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DË- CARBONISATION.

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l'usine de Pions, située près Sargans, canton de Saint-Gall.

Lorsqu'en 1834 on a commencé à substituer dans le haut-fourneau de Pions une portion de bois en nature au charbon de bois, on soufflait au vent chaud. A l'époque où j'ai visité cette usine, on avait remplacé la moitié de la charge en charbon de bois, composée de 22 pieds cubes,

moitié charbon de bois dur, moitié charbon tendre, par un volume égal de bois de sapin flotté, ce qui avait réduit la consommation du bois de un quart, le bois de sapin rendant environ 5o pour 2° ou moitié en volume de charbon. Néanmoins, en supposant le bois converti. en charbon ordinaire, la consommation était encore de 1,15 à 1,20 de charbon de bois, pour un de fonte, qui est la consommation moyenne des fourneaux marchant bien à l'air froid; cependant ici le minerai est très-riche , très-fusible, et le secours du vent chaud n'avait fait que rendre les conditions encore meilleures. Les avantages

très-sensibles qui ont paru résulter de rentploi du bois, qu'on y a à ce qu'il parait abandonné .depuis, tenaient donc, ainsi que l'ont très-bien Lit observer MM. Combes et Berthier (Atm. des min., tom. VII, i835), à ce que l'on consommait

auparavant dans cette usine beaucoup plus de combustible qu'on n'en emploie généralement

dans les hauts-fourneaux pour le traitement de

minerais moins riches et plus réfractaires. A Pions, les dispositions du fourneau n'avaient pas été changées pour l'emploi du bois, et les bûches, 'qui avaient 3 pieds environ de longueur, étaient débitées en trois, à l'aide d'une scie circulaire.