Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 24]

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EXPÉRIENCES

que dans la première portion du mouvement, de o à 15o, la courbe relevée est une parabole dont

0,501 h on aura un l'équation est e moyen de calculer t pour une hauteur de chute

quelconque comprise entre o et 5o, et, par conséquent, on aura la longueur de l'arc compris

entre la courbe et la verticale 0 A sur chaque

cercle. On aura donc autant de points qu'on vou-

dra de cette droite dont l'extrémité 0 donnera l'origine de la courbe. Une fois cette ligne déterminée, on mesurera les arcs 200, 200 ; 250, 250, etc., et on en conclura les temps relatifs aux espaces parcourus 200, 250, etc. Pour comparer les résultats des expériences avec la théorie, M. Morin a employé diverses formules qu'il serait trop long de rapporter ici ; nous nous bornerons donc à une simple indication de la manière dont il les a établies. Le moyen le plus simple

de vérifier les lois généralement admises, était évidemment de les supposer exactes pour en com-

parer les conséquences avec les faits observés; M. Morin a donc admis que la résistance des corps mous à la pénétration d'un projectile était

° Indépendante de la vitesse du mouvement; 20 Proportionnelle à chaque instant à la surface du cercle de la sphère intercepté par la surface

du corps choqué ; de plus, comme il s'agit ici de projectiles de fonte pénétrant dans des corps mous, on a pu regarder les premiers comme incompres-

sibles. Les expériences ont porté, clans certains cas, sur des corps mous dont la masse restait senet, dans d'autres, sur des siblement immobile' corps auxquels l'acte du choc imprimait une certaine vitesse pendant que le projectile y pénétrait.

SUR LE FROTTEMENT.

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Les formules établies pour ces divers cas conduisent, pour les coordonnées des courbes du mouvement, à des valeurs qui sont presque identiques avec celles déduites des expériences. Ces :formules

conduisent aussi à une valeur constante pour le rapport de la résistance à la surface, c'est-à-dire pour la résistance par mètre .quarré ; toutefois, d'une expérience à l'autre, cette valeur varie d'une manière assez sensible ; il y a lieu de croire que ces différences proviennent de l'état du corps choquant. En effet, la résistance à la pénétration se compose de deux genres de forces :les unes sont les forces de compression et de réaction développées

par le choc normalement à la surface du projectile; les autres sont dues au frottement ou à l'adhé-

rence du corps mou à cette surface et lui sont tangentes. En considérant chaque élément de la surface du corps comme soumis à ces deux genres

de forces perpendiculaires entre elles, et en décomposant chacune d'elles en deux composantes verticales et horizontales , celles-ci se détruiront deux à deux, et il ne restera que les forces verticales dont la résultante sera évidemment proportionnelle à l'aire du grand cercle ou à l'amplitude. Si la surface du corps adhère plus ou moins à la substance du milieu d'une expérience à l'autre, la portion de la résultante qui en provient pourra être

altérée. On conçoit d'ailleurs que cette influence de l'état de la surface du projectile ne doit être sensible que pour les petites pénétrations, parce que cet état change dès que le projectile a pénétré dune certaine quantité et est dès lors en relation directe avec celui du milieu. Ce qui rend cette explication probable, c'est que quand on mouille les projectiles on :trouve encore une valeur con-